Après la première vague de contestation qui a vu l’expulsion du Président du Conseil Municipal de son bureau et l’assiègement du domicile du Premier Ministre, les femmes ogivines ont encore manifesté ce mercredi 09 août dénonçant les abus de la Gouverneure à leur endroit.

Alors que le pays célébrait ce 09 août la Journée Nationale du Drapeau, les femmes ogivines en général et celles de Makokou en particulier, ont initié un nouveau mouvement d’humeur en barricadant la route au niveau du pont sur la rivière Ivindo qui marque l’entrée de la ville.

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Les femmes grévistes accusent notamment Christiane Leckat, Gouverneure de la province de l’Ogooué Ivindo d’avoir détourné à des fins personnelles l’argent donné par Ali Bongo pour les commerçantes, les Gabonais Économiquement Faibles (GEF) et les personnes dont les plantations ont été dévastées par les éléphants.

Alors qu’elles essayaient de rencontrer la Gouverneure pour rentrer en possession de l’argent qui leur est destiné, les femmes ogivines auraient été reçues par des injures les plus dégueulasses les unes que les autres : « Foutez le camp de mon bureau ! Bande de connasses, d’illettrées et pondeuses d’enfants chaque année. C’est avec cet argent que vous comptez élever vos bâtards ? », a rapporté la leader du groupe au micro d’un confrère dépêché sur les lieux.

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Devant ces écarts de langage qui constituent un abus vis-à-vis de la gent féminine dont elle-même fait partie, les grévistes ont décidé de durcir le ton, de corser leur protestation et de demander l’éviction immédiate de la Gouverneure de son fauteuil pour détournement de fonds alloués aux populations et outrage à leur dignité de femmes en tant que matrice de la société. Conditions sine qua non pour un retour au calme avant le jour du scrutin.

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