La fille aînée du défunt président gabonais Omar Bongo est soupçonnée d’avoir accepté d’intervenir en faveur de la société française Egis Route dans l’attribution de marchés publics. 

Le Parquet National Financier (PNF) a fait appel après la relaxe lundi, 22 avril, à Paris de Pascaline Bongo, jugée pour corruption passive d’agent public étranger au début des années 2010 au Gabon. La fille aînée du défunt président gabonais Omar Bongo et sœur du président déchu Ali Bongo, âgée de 68 ans, était soupçonnée d’avoir accepté d’intervenir en faveur de la société d’ingénierie française Egis Route dans l’attribution de marchés publics, contre la promesse de huit millions d’euros de rétrocommissions.

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Le tribunal correctionnel de Paris devant lequel elle était jugée a relaxé la prévenue ainsi que ses cinq coprévenus et la société Egis. La juridiction a estimé que, dans les fonctions qu’elle occupait à l’époque comme « Haute représentante personnelle du président de la République », il n’était pas établi que Pascaline Bongo avait « la faculté d’attribuer les marchés » concernés, ce qui est indispensable pour que l’infraction soit constituée.

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Lors du procès, le PNF avait requis contre elle trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme, et 150 000 euros d’amende, soutenant qu’elle avait « usé de ses fonctions pour monnayer ses pouvoirs ».

(c) Le Monde