Les autorités judiciaires gabonaises ont ouvert une enquête pour des soupçons de détournement de fonds visant Ali Akbar Onanga, a-t-on appris par nos confrères de Gabon Média Time.
Cette décision intervient seulement quelques jours après une déclaration politique de l’intéressé aux côtés de Pierre-Claver Maganga Moussavou, Alain-Claude Bilie-By Nze et Albert Ondo Ossa.
Le 8 janvier, ce groupe d’opposition, réuni sous la bannière d’un bloc pour l’avenir démocratique du Gabon, avait exhorté les militaires au pouvoir à garantir une transition transparente et à organiser un processus électoral sans irrégularités. Cependant, moins d’une semaine après cet appel, Ali Akbar Onanga fait l’objet d’une enquête judiciaire, ce qui suscite une vague de réactions.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une « instrumentalisation de la justice » pour intimider les figures de l’opposition. Cette méthode avait déjà été observée dans le cas d’Hervé Patrick Opiangah, qui, après ses critiques sur l’affaire WebCor ITP et son appel à voter “non” au référendum, avait été accusé dans une affaire de mœurs et d’atteinte à la sûreté de l’État. Aujourd’hui en cavale, Opiangah laisse le champ libre aux autorités militaires pour préparer les élections anticipées annoncées officieusement en mars 2025.
Les soupçons pesant sur Ali Akbar Onanga interviennent donc dans un climat politique tendu, où les voix dissidentes sont de plus en plus confrontées à des pressions judiciaires. Reste à savoir si cette nouvelle enquête freinera la dynamique du bloc d’opposition ou renforcera leur détermination à réclamer des réformes démocratiques.

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