Depuis sa prise de fonction à la tête de l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG), Ruffin Ndjambou peine à convaincre quant à sa gestion de l’institution.

La multiplication des retards dans le paiement des bourses des étudiants et des frais de scolarité dus aux établissements partenaires continuent de provoquer des tensions majeures. Des établissements n’hésitent plus à menacer d’expulsion les étudiants gabonais, accentuant leur précarité et le désarroi des parents désemparés.

Lors d’une intervention rapportée par nos confrères de TV+ Afrique, le Directeur Général a tenté de justifier ces défaillances en déclarant :

« Il y a des retards de paiement dus à la disposition des papiers administratifs. Plusieurs étudiants ne téléversent pas leurs papiers à temps sur le compte eBourse. »

Cependant, cette déclaration a été largement décriée par l’opinion et la communauté estudiantine. Pour beaucoup, il s’agit d’une tentative désespérée de dissimuler les dysfonctionnements internes de l’ANBG.

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Une gestion opaque dénoncée

Selon les critiques, le fonctionnement de la plateforme eBourse est bien connu : une période précise est définie pour que les étudiants soumettent leurs dossiers. Tous les documents nécessaires doivent être téléversés avant la fermeture de la plateforme, et l’étude des dossiers ne débute qu’une fois cette phase achevée. Ainsi, invoquer des “retards de soumission” paraît soit être une méconnaissance des procédures internes, soit une tentative maladroite de détourner l’attention des véritables problèmes. Encore que la production de ces « papiers administratifs » est du ressort des établissements académiques qui accusent souvent des retards.

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Des étudiants en situation critique

La situation actuelle met en péril l’avenir de nombreux étudiants. Les retards de paiement, récurrents depuis plusieurs mois, ont pour conséquence de compromettre leur parcours académique et de ternir l’image de l’ANBG.

Au Gabon tout comme au Maroc, en France, en Russie, à Cuba et même aux États-Unis les étudiants gabonais broient du noir et subissent des pressions de la part de leurs établissements d’accueil. Ce qui a contraint les parents à faire une sortie médiatique suivie d’un sit-in il y a quelques jours à Libreville.

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Une réforme urgente s’impose

Face à ce marasme, les appels à une réforme de l’ANBG se multiplient. Une meilleure transparence, des délais respectés, et une communication plus honnête sont désormais des impératifs pour restaurer la confiance des étudiants et des partenaires éducatifs.

En attendant, Ruffin Ndjambou reste sous pression pour apporter des solutions concrètes, sans chercher des boucs émissaires parmi ceux qu’il est censé servir : les étudiants gabonais.