Prendre le pouvoir est une chose, mais gouverner est une responsabilité d’une tout autre nature.
Les putschistes, bien souvent rompus à l’art de la discipline militaire, découvrent peu à peu que diriger un peuple ne se limite pas à donner des ordres. Là où la troupe obéit sans remettre en question, le peuple exige écoute, justice, transparence et vision. En Afrique subsaharienne, les putschistes au pouvoir réalisent peu à peu que la théorie diffère bien de la pratique. Les scènes de liesse populaire des premiers jours laissent désormais place aux doutes saisissants et aux regrets consternants, dans le pire des cas.
Gouverner, c’est gérer les aspirations, les besoins et les espoirs d’une multitude d’hommes et de femmes, chacun porteur d’un rêve et d’une dignité. C’est bâtir une société où règnent l’équité et la prospérité, non par la force, mais par le dialogue et le service. C’est comprendre que l’autorité n’a de sens que si elle est légitime et que l’obéissance ne se gagne qu’en inspirant confiance et respect.
Aujourd’hui, plus que jamais, les citoyens doivent rappeler à leurs dirigeants, quels qu’ils soient, que le pouvoir n’est pas une fin en soi. Il n’est qu’un outil pour servir le bien commun. Aux nouveaux maîtres du pouvoir en Afrique noire, il incombe de transcender leur vision martiale et de s’élever à la hauteur des attentes du peuple.
Dirigeants, souvenez-vous : le temps de la contrainte est révolu. L’Histoire jugera non pas la manière dont vous avez pris le pouvoir, mais ce que vous en avez fait. Gouvernez avec sagesse, non par l’instinct de domination, mais avec le désir sincère de transformer vos nations en terres d’espoir et de justice.
Et à vous, citoyens : ne cessez jamais d’exiger mieux, car votre silence serait la complicité de leur échec.
Heureuses fêtes de fin d’année à tous !
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