« C’est le nom des Camerounais qui est gâté, sinon le Gabon m’a traumatisé », c’est ainsi que la cheffe d’entreprise camerounaise Doudou Loumle Bouba Beatrice, a commencé sa story time partagée sur les réseaux sociaux décrivant cette expérience comme la pire de sa carrière.
Promotrice et chargée d’organiser l’édition 2024 de “African Miss the World” au Gabon, l’événement s’est transformé en cauchemar, notamment en raison d’un partenariat désastreux avec une agence de voyages gabonaise.
Un événement à l’épreuve des imprévus
“African Miss the World” est un concours annuel qui célèbre l’excellence et la beauté africaine à l’international. Cette année, le choix du Gabon comme pays hôte s’imposait, puisque la Miss de l’année précédente était Gabonaise. Seize pays ont répondu présents, apportant prestige et diversité à cet événement majeur. Cependant, les préparatifs ont été ternis par des difficultés logistiques inattendues.
Beatrice Doudou, en quête de sponsors et partenaires pour mener à bien le projet, avait conclu un accord avec Laura Meliane Mebiame Wora, propriétaire de l’agence de voyages “Sky Voyages Tours”, sur recommandation d’un partenaire gabonais. Selon le contrat, le montant total des billets d’avion s’élevait à 6 millions de francs CFA, avec une avance de 2 millions versée pour émettre sept billets.
Une série de malentendus et de surcoûts
Dès le départ, l’accord fut marqué par des problèmes. Après l’émission de deux premiers billets pour la Côte d’Ivoire et le Bénin, l’agence demanda un supplément financier, invoquant une augmentation des prix non stipulée dans le contrat. Afin de ne pas compromettre l’événement, Beatrice Doudou ajouta 500 000 francs CFA à l’avance initiale, portant le total versé à 2,5 millions de francs CFA.
Malgré ces ajustements, la situation s’aggrava. Les prix des billets furent soudainement revus à la hausse, passant de 800 000 à 1 000 000 de francs CFA, ce qui mit en péril le budget de l’organisatrice.
Le cauchemar pour le retour des participantes
Après un événement réussi le 30 novembre, le retour des candidates, prévu pour le 2 décembre, fut un désastre total. Beatrice Doudou découvrit que tous les billets émis par l’agence étaient des faux. Aucun des numéros de contact de “Sky Voyages Tours” ne fonctionnait, laissant les candidates bloquées et sans solution.
Face à cette situation, elle déposa une plainte auprès de la Direction Générale des Recherches (DGR). Il s’avéra que l’agence de voyages était déjà impliquée dans plusieurs affaires similaires, mais sa propriétaire semblait jouir d’une impunité inexplicable.
Des dépenses imprévues qui plombent l’organisation
Pour éviter un scandale, Beatrice Doudou dut prendre en charge le retour des candidates à ses frais. Prévu initialement pour le 2 décembre, celui-ci n’eut finalement lieu que le 9 décembre. En attendant, l’organisatrice assuma seule les coûts de logement, de nourriture et d’autres dépenses imprévues, alourdissant encore un budget déjà fragilisé par les surcoûts liés aux billets.
Un appel à la vigilance et à la justice
Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, Beatrice Doudou a raconté en détail son expérience, dénonçant non seulement les pratiques douteuses de l’agence de voyages mais aussi l’absence de sanctions pour des infractions répétées. Elle appelle à une meilleure régulation des entreprises locales et à une justice plus rigoureuse pour éviter que de telles situations ne se reproduisent.
L’affaire relance également le débat sur la nécessité d’une transparence accrue dans les collaborations transfrontalières et d’une meilleure protection des investisseurs et organisateurs événementiels étrangers au Gabon. Pour Beatrice Doudou, cette mésaventure restera une leçon amère mais précieuse pour ses futures initiatives.
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