Après avoir dit “oui” au referendum, le MNCG et Affiliés réclame des comptes sur les promesses d’emploi non tenues

Après avoir milité pour le “oui” au référendum constitutionnel en novembre dernier, le Mouvement National des Chômeurs du Gabon (MNCG) et Affiliés revient sur le devant de la scène avec un appel à une grande mobilisation des jeunes gabonais en quête d’emploi. Le rassemblement est prévu le lundi 23 décembre 2024 à 8h00 devant l’Assemblée Nationale.

Entre accusations et désenchantement

Le MNCG et Affiliés avait été accusé par certains de ses détracteurs d’avoir touché des fonds pour appuyer un projet constitutionnel controversé. Sur des images qui ont circulé sur internet, on y voient des leaders vêtus de gilets jaunes fluo poser devant des banderoles ou animant des causeries dans plusieurs quartiers des villes du Gabon. Les leaders du mouvement, confrontés à ces allégations, avaient opté pour le silence, bannissant toute discussion sur le sujet dans leurs cercles internes. Une attitude perçue comme une trahison par une partie de leurs membres.

Cependant, les frustrations se ravivent face à l’immobilisme des autorités de la Transition. Les jeunes chômeurs dénoncent le manque de suivi des promesses faites, notamment le suivi des 4 000 dossiers déposés au communiqué N°013 du CTRI. À cela s’ajoutent les 1 500 postes budgétaires dans les sectoriels de l’éducation et de la santé et les 2 000 emplois promis dans les stations-services, qui restent pour l’heure sans concrétisation.

Une demande de transparence et d’action

Le MNCG et Affiliés insiste sur la nécessité d’une gestion transparente et rapide des dossiers en souffrance à la Fonction Publique. Les jeunes demandent également la mise en œuvre de projets concrets, comme la création d’entreprises via l’ANPI, qui reste pour l’instant une initiative sans résultat tangible.

L’heure est donc à la mobilisation pour rappeler aux autorités de la Transition leurs engagements envers une jeunesse confrontée à la précarité et au chômage. Le mot d’ordre est clair : “Nous ne retournerons pas en Égypte pour 60 ans de souffrance !”

Une mobilisation très attendue

Alors que les tensions sociales montent et que les attentes des jeunes s’intensifient, ce rassemblement pourrait marquer un tournant dans la relation entre le gouvernement de Transition et la jeunesse gabonaise. Reste à savoir si cette mobilisation sera à la hauteur des espoirs portés par ses organisateurs.