La Transition au Gabon avait promis un renouveau avec des valeurs de transparence et de justice, mais le bilan, pour beaucoup, semble mitigé.

Les Gabonais attendent toujours des preuves concrètes que les pratiques de corruption, de favoritisme et de clientélisme appartiennent au passé. Le népotisme et l’ethnocentrisme restent des réalités visibles dans certaines nominations et décisions, laissant le sentiment que le changement n’est qu’en surface.

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Certains évoquent un manque de fermeté face aux réseaux bien installés, qui continuent de manœuvrer en coulisses. Les acteurs clés de l’ancien régime ont souvent gardé leurs positions stratégiques, ou bien sont revenus sous de nouvelles alliances, ce qui nourrit le scepticisme général.

De plus, le favoritisme et le clientélisme restent des maux persistants, ancrés dans le système au point que le citoyen moyen perçoit difficilement une transformation. Pour beaucoup, la Transition n’a fait qu’offrir un répit temporaire, sans véritablement bouleverser l’ordre établi ni s’attaquer aux racines profondes de ces problèmes.

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Malgré quelques avancées symboliques et des discours de rigueur, la population semble attendre des actes plus audacieux et visibles pour restaurer une confiance mise à rude épreuve. Le sentiment général reste que, bien que le visage politique ait changé, les pratiques d’arrière-plan perdurent, laissant la question en suspens : qu’est-ce qui a vraiment changé depuis la Transition ?

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