Le coup d’État du 30 août 2023 au Gabon, bien qu’il ait marqué un tournant politique important dans le pays, soulève des interrogations sur la transparence et les véritables motivations des acteurs impliqués.
Dans une vidéo diffusée en direct sur la page Facebook de Jonas Moulenda ce samedi 14 décembre, Hervé Patrick Opiangah, l’un des acteurs majeurs du coup d’État du 30 août désormais en cavale a dénoncé un « complot » contre lui avec l’ajout de nouvelles accusations d’atteinte à la sûreté de l’Etat à son dossier. S’il tente de rappeler son apport dans les événements du 30 août et les accords qu’il aurait conclu avec les putschistes, il refuse de fournir plus de détails à cause du « serment » qui les lie.
En effet, si certains ont présenté cet événement comme une opportunité de « libération » et de renouveau pour le peuple gabonais, des doutes persistent quant à la sincérité de ces ambitions qui, chaque jour un peu plus, corroborent l’expression populaire : « Le réveil sera brutal ».
Le Gabon, un “gâteau” à se partager ?
Le terme “partage du gâteau” renvoie à une gestion du pouvoir basée sur les intérêts personnels et les arrangements secrets entre élites. Ces accords, souvent non révélés au public, peuvent compromettre les idéaux de justice, d’équité et de transparence qui devraient accompagner tout changement politique. Si les acteurs d’un coup d’État prêtent serment pour maintenir le silence sur leurs arrangements, cela soulève une question : leur action est-elle vraiment pour le bien commun ou pour perpétuer des dynamiques de pouvoir élitistes ?
Seule la vérité libère et restaure
Dans l’Évangile de Jean, Jésus déclare : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8:32). Ce verset souligne que la liberté authentique ne peut être atteinte que par la recherche et l’adhésion à la vérité. Dans le contexte politique, cela signifie que la libération d’un peuple passe par des institutions transparentes, des leaders responsables et un respect total de la justice. Si les nouveaux dirigeants du Gabon ne dévoilent pas leurs intentions réelles ou continuent d’agir dans l’ombre, la promesse de changement risque de n’être qu’une illusion.
Un appel à la prise de conscience collective
Les citoyens gabonais, ainsi que la communauté internationale, ont un rôle crucial à jouer pour exiger la vérité et la responsabilité de ceux qui prétendent gouverner au nom du peuple. Une transition politique sans reddition de comptes peut rapidement se transformer en une autre forme de domination. Un adage populaire dit : « Ce qui est fait pour nous sans nous, est fait contre nous ». Une gestion responsable doit être marquée par la transparence aussi bien au niveau politique qu’économique.
La libération passe par une gouvernance vertueuse
Pour que le Gabon connaisse une véritable libération, les principes d’intégrité, de justice et de vérité doivent être au cœur de la gouvernance. Les accords secrets et la culture de l’omerta sont des obstacles à cette aspiration. Seule une démarche honnête, ouverte et tournée vers le bien commun peut conduire à une transformation durable.
La libération d’un peuple ne se décrète pas par des changements de régime superficiels, mais se construit sur la base de la vérité, de la justice et de la transparence. Ce message s’adresse non seulement aux leaders politiques, mais aussi à chaque citoyen appelé à défendre ces valeurs essentielles pour un avenir meilleur.
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