La ville d’Oyem, capitale de la province du Woleu-Ntem, a récemment été le théâtre d’une affaire rocambolesque impliquant deux jeunes filles arrêtées pour trafic de substances illicites.

Ces dernières transportaient 300 comprimés de Tramadol, communément appelés « kobolos », ainsi que du chanvre indien, dissimulés de manière astucieuse dans leurs sous-vêtements et serviettes hygiéniques.

Une opération minutieuse depuis le Cameroun

Le périple commence à Kyè-Ossi, au Cameroun, où les deux jeunes femmes s’approvisionnent auprès d’un fournisseur bien connu dans le milieu. Gaina-Vanelle Mengue M’Ondo, l’une des mises en cause, est une commerçante habituée des sites d’orpaillage. Selon les enquêteurs, elle aurait voulu élargir son activité en répondant à la « demande croissante » des consommateurs de substances prohibées sur ces sites, où drogue et alcool circulent aussi vite que l’or extrait des mines.

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Pour un investissement de 150 000 FCFA, les deux complices espéraient faire un bénéfice substantiel en revendant leur marchandise au Gabon. Mais leur plan a tourné court.

Une cachette peu commune, mais inefficace

Les deux contrebandières, conscientes des contrôles fréquents sur la route entre Kyè-Ossi et Bitam, avaient imaginé un stratagème insolite : cacher les comprimés et le chanvre dans leurs serviettes hygiéniques, dans leurs slips.

L’idée, bien que créative, n’a pas trompé la vigilance des gendarmes gabonais. Lors d’un contrôle de routine à Meyo-Kyè, ces derniers ont rapidement détecté la supercherie grâce à leur expertise et leurs méthodes de fouille.

Un dénouement qui suscite l’indignation

Après leur arrestation, les deux jeunes femmes ont été transférées à Oyem pour être entendues. À la surprise générale, elles ont toutefois bénéficié d’une liberté provisoire accordée par le parquet, en présence de leurs parents et en l’absence des enquêteurs. Cette décision a provoqué un tollé dans l’opinion publique, certains dénonçant une indulgence incompréhensible face à une infraction jugée grave.

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Les gendarmes, eux, se disent frustrés, estimant que cette décision pourrait encourager d’autres trafiquants à tenter leur chance. Dans les rues d’Oyem, cette affaire alimente les discussions, chacun y allant de son commentaire sur l’ampleur croissante du trafic transfrontalier et la nécessité d’un contrôle plus rigoureux.

Un fléau transfrontalier difficile à enrayer

Cette affaire met en lumière les défis posés par le trafic de drogues entre le Cameroun et le Gabon. La proximité des deux pays facilite les échanges illégaux, et les autorités peinent à contenir ce phénomène qui prend de l’ampleur. Les substances prohibées, dont le Tramadol, continuent de circuler, alimentant les réseaux criminels et ravageant les communautés locales, notamment sur les sites miniers.

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Pour les forces de l’ordre, cet épisode reste un rappel de l’ingéniosité des trafiquants et de la vigilance nécessaire. Les gendarmes d’Oyem, eux, promettent de redoubler d’efforts pour renforcer la sécurité et déjouer ces tentatives audacieuses. Une chose est sûre : à l’avenir, aucune cachette ne sera négligée, aussi inhabituelle soit-elle.

 


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