À la Gabon Oil Company (GOC), les récentes dépenses effectuées par la direction suscitent de vives interrogations sur l’utilisation des finances publiques.

Le Président du Conseil d’Administration (PCA), Landry Bongo Ondimba, a récemment approuvé un budget conséquent de 46,2 millions de francs CFA pour financer des activités en lien avec la campagne référendaire de novembre 2024. Ce montant inclut notamment des frais de représentation (10 millions), de restauration (7 millions), ainsi que d’autres dépenses annexes comme la location de véhicules et de matériel de sonorisation.

Par ailleurs, l’Administrateur Directeur Général (ADG) de l’entreprise, François Owono, et quatorze de ses collaborateurs ont souscrit en octobre 2024 à un contrat de restauration auprès de la société Inter Services Plus (ISP). La facture, s’élevant à 10,2 millions de francs CFA, couvre 15 repas par jour pendant 25 jours. Les menus proposés incluent des plats élaborés tels que des crevettes, du poisson braisé, ou encore des mets à base de gazelle.

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Dans un contexte déjà marqué par des critiques sur la gestion financière, François Owono a également validé le 15 octobre 2024 un devis de 49,8 millions de francs CFA pour l’acquisition de deux véhicules KAIYI X7, automatiques et “full options”. Ces véhicules, commandés auprès de la société Luxury Car, seraient destinés à ses « copains », d’après Princesse de Souba qui a partagé le document sur Facebook.

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Ces décisions, prises à un moment où les finances publiques sont sous haute surveillance par les autorités de transition, ont provoqué des remous au sein de la société et dans l’opinion publique. La multiplication de ces dépenses considérées comme somptuaires interroge sur les priorités de gestion au sein de la GOC.

Alors que le rôle de la GOC est crucial dans la gestion des ressources pétrolières du Gabon, cette gabegie financière met en lumière des pratiques qui semblent éloignées des objectifs d’efficience et de transparence attendus d’une entreprise publique stratégique.

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Il reste à voir si ces révélations entraîneront des ajustements ou des réformes dans la gestion des finances de l’entreprise. En attendant, ces dépenses faramineuses ne manqueront pas de continuer à alimenter le débat.

 


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