Le Gabon se retrouve face à des obstacles majeurs pour mobiliser des financements auprès des banques de la zone CEMAC, alors que le pays s’apprête à boucler l’année budgétaire 2024 et à préparer le budget de 2025.

Une situation exacerbée par les récentes décisions de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC), qui a décidé, en octobre dernier, d’appliquer un taux de pondération des risques de 100 % sur les titres publics émis par certains États, y compris le Gabon.

Cette mesure, qui classe les obligations gabonaises comme particulièrement risquées, freine considérablement l’engagement des banques locales dans les opérations de souscription. Les résultats des émissions obligataires du Trésor public gabonais s’en trouvent affectés, mettant à mal les prévisions budgétaires et la mobilisation des ressources nécessaires à l’économie nationale.

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Un appel à une exemption temporaire

Face à ce contexte critique, Murielle Minkoue, ministre de la Reforme des Institutions au nom de Mays Mouissi, ministre de l’Économie et des Participations, a officiellement sollicité la COBAC pour une exemption temporaire de ces règles. Cette demande porte sur la période de novembre 2024 à décembre 2025 et vise à alléger les contraintes imposées par la circulaire du 18 octobre 2024. Selon la ministre, cette exemption est cruciale pour garantir la bonne exécution des opérations budgétaires, notamment celles prévues pour la clôture de l’année 2024 et le démarrage de 2025.

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Dans sa correspondance adressée au président de la COBAC, la ministre souligne que cette situation de faible mobilisation des fonds représente un risque sérieux pour l’économie gabonaise. Elle affirme également que des efforts sont en cours pour redresser les indicateurs financiers et aligner les agrégats macroéconomiques avec les critères de convergence de la zone CEMAC.

Des règles de plus en plus strictes

La décision de la COBAC de durcir les conditions de pondération s’inscrit dans une volonté de stabiliser les économies de la sous-région, en exigeant des garanties accrues pour les titres émis par les États. Toutefois, cette approche a pour effet immédiat de réduire les possibilités d’emprunt pour des pays comme le Gabon, où les besoins de financement restent cruciaux pour soutenir l’économie et assurer le fonctionnement de l’appareil public.

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Reste à voir si la COBAC acceptera cette demande d’exemption, qui pourrait ouvrir une bouffée d’oxygène pour le Gabon tout en posant un défi à l’équilibre financier et aux objectifs de convergence de la zone CEMAC.


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