À l’approche du référendum constitutionnel du 16 novembre 2024 au Gabon, le gouvernement aurait injecté plus de 200 millions de FCFA pour soutenir la campagne en faveur du « OUI ».

Ladite somme aurait été versée à des organisations de la société civile afin de promouvoir cette option auprès de la population. Cette révélation, rapportée par nos confrères d’Inside News 241, suscite des débats et interrogations sur l’utilisation des ressources publiques dans des campagnes politiques sensibles, s’apparentant à la corruption et au clientélisme.

Une mobilisation financière inédite pour un référendum crucial

La réforme constitutionnelle envisagée vise à restructurer les institutions et à redéfinir certains mécanismes politiques afin de renforcer la démocratie gabonaise, selon les déclarations officielles. Pour assurer un large soutien à cette réforme, le gouvernement aurait choisi d’impliquer des associations et collectifs de la société civile, qui sont censés jouer un rôle de relais et de sensibilisation auprès des citoyens. Cette mobilisation financière témoigne de l’importance que les autorités attribuent à ce référendum, perçu comme un tournant pour l’avenir politique du pays.

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Le rôle de la société civile dans la campagne du « OUI »

Les organisations bénéficiaires de ces fonds sont appelées à mener des actions de sensibilisation, des campagnes médiatiques, et des rencontres citoyennes pour expliquer l’enjeu de ce référendum et les bienfaits d’un vote en faveur du « OUI ». Selon les autorités, ce soutien financier se justifie par la nécessité d’informer la population sur les changements proposés et d’éviter une abstention massive due à un manque de compréhension des enjeux. Les partisans de la réforme estiment que cette approche permettra de renforcer l’adhésion populaire et de garantir une participation active lors du scrutin.

Des interrogations sur la transparence des fonds alloués

Cependant, cette initiative n’est pas exempte de critiques. Certains observateurs pointent du doigt le manque de transparence entourant la gestion de ces 200 millions de FCFA. Des questions se posent quant à la répartition exacte de ces fonds, ainsi qu’aux critères de sélection des organisations bénéficiaires. Pour certains membres de l’opposition, cette somme représente une utilisation détournée de l’argent public, qui pourrait être perçue comme une tentative d’influencer le vote des citoyens en faveur de la réforme souhaitée par le gouvernement.

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Une stratégie gouvernementale controversée

La stratégie gouvernementale de financement direct des acteurs de la société civile pour influencer le référendum soulève également des préoccupations quant à l’indépendance de ces organisations. Dans un contexte où la société civile est censée représenter une voix neutre et indépendante, certains craignent que cette initiative ne compromette cette impartialité. Pour d’autres, il s’agit d’une manœuvre politique visant à manipuler l’opinion publique sous couvert de sensibilisation.

Une campagne sous haute surveillance

Face aux critiques, le gouvernement défend sa position en affirmant que cette aide financière est nécessaire pour permettre aux citoyens d’accéder à une information fiable et de faire un choix éclairé. Les autorités insistent sur la transparence de l’opération, tout en affirmant que les fonds sont destinés exclusivement aux activités de sensibilisation. Par ailleurs, des observateurs nationaux et internationaux seront invités à suivre le déroulement de la campagne et à évaluer le climat politique autour de ce référendum.

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En route vers un vote historique

Alors que la date du référendum approche, le débat autour de cette mobilisation financière ne cesse de s’intensifier, et les Gabonais sont divisés quant à l’implication de l’État dans la campagne du « OUI ». Ce scrutin pourrait bien redéfinir la trajectoire politique du pays, et le soutien financier de la société civile pourrait jouer un rôle décisif dans l’issue de cette consultation nationale.


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