Le 26 juillet 2024, une lueur d’espoir brillait pour de nombreux jeunes Gabonais titulaires d’un Master en STAPS, Droit, Économie, Sociologie, ou dans des domaines connexes.

L’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG), sous la direction de Rufin Ndjambou et la tutelle de la Présidence de la République, avait en effet annoncé la mise à disposition de 160 bourses pour une formation spécialisée d’inspecteurs de la Jeunesse et des Sports à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS). Cette opportunité devait permettre aux bénéficiaires de suivre une formation de six mois et de se lancer dans une carrière tant convoitée au sein du Ministère de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Arts.

Dans l’enthousiasme général, les candidats potentiels se sont précipités pour rassembler les documents requis, notamment un certificat médical, un extrait de casier judiciaire datant de moins de six mois, un engagement décennal, et un certificat de non-grossesse pour les femmes. Cette démarche impliquait des dépenses non négligeables, certains jeunes se sont même endettés afin de couvrir les frais urgents liés à l’établissement de ces pièces administratives.

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Une rétractation à 360°

Mais à peine cinq jours plus tard, le 31 juillet 2024, coup de théâtre. Un nouveau communiqué officiel signé par le même Directeur Général, Rufin Ndjambou, annonçait la suspension pure et simple de la mise en œuvre de ce programme de formation. Aucun détail n’a été fourni sur les raisons de ce report soudain, ni sur une éventuelle date de reprise.

Depuis cette annonce, un silence radio persiste de la part des autorités. Les candidats sont désormais plongés dans une incertitude qui ne cesse de croître. Beaucoup s’interrogent sur l’avenir de ce programme et redoutent d’être frappés d’inéligibilité à cause de l’âge limite imposé, tandis que certains documents, dont la validité est temporaire, risquent d’expirer avant toute réactivation de l’initiative.

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Des jeunes lésés et des préjudices irréparables

Ce retournement brutal et inattendu met en lumière une gestion hasardeuse des politiques de formation et d’insertion professionnelle pour la jeunesse gabonaise. En effet, cette communication hâtive, suivie d’une rétractation à 360 degrés, suscite l’indignation. Elle cause un préjudice direct à ces jeunes qui, dans l’espoir d’accéder à un emploi stable, ont investi temps et argent pour répondre aux critères de sélection imposés par l’ANBG.

Au-delà des dépenses engagées, c’est un véritable coup dur moral pour ces candidats, qui voient leurs espoirs s’évanouir face à l’incertitude et à l’absence de transparence des autorités. Ils demandent désormais des explications claires et un engagement de la part des responsables de l’ANBG et de la Présidence de la République pour un suivi effectif et une date de reprise du programme.

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ANBG : constructeur d’avenirs ou briseur de rêves ?

Les jeunes Gabonais méritent mieux. Dans un pays où le chômage des jeunes est une problématique majeure, il est urgent que les décisions concernant de telles initiatives soient mûrement réfléchies et menées avec le sérieux qu’elles imposent. La jeunesse gabonaise attend des actes concrets et des mesures responsables, afin que cette situation ne se reproduise plus et que des promesses de formations ne soient plus de simples annonces sans lendemain.

Avec des retards dans le paiement des bourses constatés et des volte-face non justifiées, on se demande si l’ANBG est toujours un constructeur d’avenirs ou est finalement devenue un briseur de rêves.

 


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