Le football africain est secoué par des affaires financières, impliquant cette fois les fédérations tunisienne et gabonaise. La première pourrait voir son équipe nationale exclue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, prévue au Maroc, tandis que la seconde est dans le viseur de la FIFA pour un différend financier avec l’ancien sélectionneur des Panthères, Patrice Neveu.
En Tunisie, les médias locaux rapportent que la Cour Arbitral du Sport (TAS) a récemment alerté la Fédération Tunisienne de Football (FTF) de l’urgence de régler ses dettes envers l’ancien entraîneur Mehdi Nafti. Ce dernier, actuellement en poste au Qatar avec le club Al Khor, réclame des salaires impayés pour une période de deux ans, s’élevant à près d’un milliard de dinars tunisiens. Faute de paiement, la Tunisie pourrait voir son équipe nationale exclue de la CAN 2025. Une sanction qui porterait un sérieux coup aux ambitions tunisiennes et ternirait l’image de la FTF, déjà sous le feu des critiques pour sa gestion.
Le Gabon fait face à une situation similaire avec Patrice Neveu, ancien sélectionneur des Panthères. Comme l’a révélé Jeune Afrique, Neveu a récemment saisi la FIFA pour faire valoir ses droits après un licenciement qu’il qualifie d’abusif. L’entraîneur français, qui n’a reçu aucun dédommagement de la part de la Fédération Gabonaise de Football (FEGAFOOT), a entamé une procédure officielle auprès de l’instance internationale pour récupérer ses indemnités et salaires impayés. En cas de non-règlement, le Gabon risque également des sanctions sportives, un scénario qui pourrait affaiblir davantage son équipe nationale.
Ces deux affaires illustrent les difficultés financières et organisationnelles que rencontrent certaines fédérations africaines. Pour Abdelilah Al-Qallali, avocat de Mehdi Nafti, et les représentants de Patrice Neveu, ces litiges sont le résultat d’une gestion peu scrupuleuse des contrats d’entraîneurs et d’un manque de considération pour les obligations financières. Malgré plusieurs tentatives de négociation, les fédérations semblent ignorer leurs engagements, exposant leurs équipes nationales à de potentielles sanctions de la part des instances sportives internationales.
La CAN 2025, qui se tiendra au Maroc, pourrait bien se jouer sans la Tunisie et le Gabon si leurs fédérations ne parviennent pas à résoudre ces différends financiers. Ces deux cas soulignent un besoin urgent de réformes dans la gestion des fédérations pour éviter que des litiges internes ne pénalisent des équipes prêtes à défendre les couleurs nationales sur la scène africaine. Alors que le continent mise sur l’essor du football, ces affaires risquent de ternir l’image des fédérations et de fragiliser les sélections nationales dans leur quête de compétitions majeures.
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