La crise dans l’enseignement public gabonais prend une tournure préoccupante. Malgré l’engagement des autorités de transition de créer 1500 postes budgétaires dans les secteurs de l’éducation et de la santé pour les jeunes diplômés, la lenteur administrative laisse ces promesses sans concrétisation.

La tension monte parmi les parents d’élèves et les jeunes diplômés, qui voient dans ces retards une double peine : un personnel enseignant déficitaire et une promesse d’emploi pour combler ces insuffisances toujours au point mort.

Une promesse restée en suspens

Lors d’une rencontre tenue il y a quelques mois entre les nouvelles autorités de la transition et les représentants du Mouvement National des Chômeurs du Gabon (MNCG) et affiliés, des mesures avaient été annoncées pour répondre à la crise du chômage chez les jeunes diplômés. La création de 1500 postes budgétaires avait ainsi été avancée comme solution immédiate pour offrir des débouchés aux diplômés tout en renforçant les secteurs de l’éducation et de la santé, où les besoins sont criants.

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Cependant, depuis cet engagement et malgré la campagne de dépôt des dossiers initiés le mois dernier par le MNCG et affiliés, aucun signe concret d’une mise en œuvre n’a été observé. Ce 19 octobre, plus de 2000 membres du MNCG et affiliés se sont rassemblés pour dresser un état des lieux et exprimer leur frustration face à cette lenteur administrative. Dans leurs rangs, le sentiment d’injustice se mêle à une impatience qui se généralise alors que, chaque jour, les écoles souffrent d’un manque criant d’enseignants.

Le cri d’alarme des parents d’élèves

Alors que les jeunes diplômés espèrent ces emplois pour servir leur pays et ainsi subvenir à leurs besoins, les parents d’élèves, eux, s’insurgent contre la situation de plus en plus insupportable dans les établissements scolaires. Avec des salles de classe sans enseignants, les cours sont annulés ou fortement perturbés, compromettant l’année scolaire des milliers d’élèves gabonais. Plusieurs parents sont désormais résolus à agir pour que les autorités prennent leurs responsabilités.

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L’association des parents d’élèves du lycée Nelson Mandela, par exemple, a annoncé un rassemblement devant l’établissement. Qualifiant la situation de “génocide intellectuel”, les parents dénoncent un gouvernement qui n’est pas préoccupé pour l’avenir de ses jeunes. Cette mobilisation traduit le désarroi et l’exaspération d’une population qui voit son système éducatif se dégrader inexorablement.

Un blocage à résoudre d’urgence

Cette crise révèle une défaillance majeure dans la coordination entre les promesses politiques et leur mise en œuvre effective. Les postes budgétaires promis, bien que symboles d’espoir pour les jeunes diplômés, n’ont toujours pas été attribués. Ce retard met en péril l’année scolaire des élèves et accentue la crise de confiance envers les autorités. Les parents demandent donc des mesures immédiates, et le MNCG et affiliés appelle à des actions concrètes pour que les promesses faites ne restent pas lettre morte.

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Il devient impératif pour le gouvernement de prendre des mesures rapides et visibles pour répondre à cette crise de l’éducation. Combler le déficit d’enseignants permettrait non seulement d’assurer une meilleure éducation aux élèves, mais également de créer de réelles opportunités pour les jeunes chômeurs. Les parents et les membres du MNCG et affiliés ont désormais les yeux rivés sur les autorités, espérant que leurs revendications trouveront enfin une réponse concrète, au-delà des discours.


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