Libreville, 20 août 2024 – Un nouvel épisode judiciaire soulève des interrogations sur l’indépendance de la justice au Gabon. Landry Amiang Washington, un activiste bien connu, a été arrêté ce jour conformément à un mandat d’arrêt délivré par un juge d’instruction.

Après son arrestation, il a été placé en détention préventive à la prison centrale de Libreville. Cependant, selon une source judiciaire, sa détention a été de courte durée. Quelques heures après son incarcération, Washington aurait été libéré sur ordre d’une personnalité haut placée.

Selon cette même source, la demande de libération émanerait du Palais présidentiel. Ce dernier aurait fait pression pour obtenir la libération immédiate de l’activiste, ce qui soulève de nombreuses questions quant aux raisons réelles de cette intervention de l’exécutif dans une procédure judiciaire.

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Georges Mpaga, autre figure de la société civile, a exprimé sa satisfaction sur les réseaux sociaux : « Landry Washington vient d’être libéré de la prison centrale après une incarcération arbitraire. Merci infiniment au Général et au CTRI : justice et vérité. » Si l’on en croit cette déclaration, Oligui Nguema, président de la transition, et le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) auraient directement interféré dans cette affaire judiciaire.

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Cette situation pose un problème majeur quant à l’indépendance de la justice et au respect du principe de séparation des pouvoirs. Le fait qu’une décision judiciaire puisse être ainsi remise en cause par l’exécutif est de nature à affaiblir la confiance du public dans le système judiciaire gabonais et à susciter des inquiétudes quant à la direction prise par le pays en matière de gouvernance.

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Cette affaire relance le débat sur l’implication du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires, une pratique que beaucoup considèrent comme étant incompatible avec les principes fondamentaux de l’État de droit. L’avenir dira si cette libération controversée marquera un tournant dans les relations entre l’exécutif et le judiciaire au Gabon.


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