Pour la première fois depuis qu’il est à la tête de la Transition, le général président Brice Clotaire Oligui Nguéma a choisi de rendre publique une information qui avait jusqu’alors été gardée sous silence : son second mariage, contracté discrètement à l’état civil en avril dernier.

Ce mardi 13 août, lors de sa tournée electorale à Kango, « l’homme fort » du pays a révélé devant une audience attentive, et sous les yeux de la première dame visiblement gênée, qu’il avait épousé une seconde femme originaire de cette localité.

C’est avec fierté que le président a déclaré : « À Kango, je suis chez moi. Oui, je suis chez moi parce que je suis marié et ma deuxième épouse est de Kango. » Ces mots, prononcés devant une Zita Oligui Nguema qui l’accompagne fidèlement depuis le début de sa tournée, ont surpris et suscité un malaise palpable.

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En effet, si ce mariage civil avait été célébré en toute discrétion peu après la prise de l’ordonnance relative aux droits des militaires concernant notamment le mariage et l’honorariat, les rumeurs de cette relation circulaient depuis plusieurs années déjà. L’annonce publique de ce mariage, qui résonne comme une revendication de sa « gabonitude », semble s’inscrire dans une logique où Oligui Nguéma trace son territoire partout où il passe, à l’image d’Omar Bongo, réputé pour ses nombreuses relations extra conjugales et sa descendance étendue à travers le pays.

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Cette déclaration ne manque pas d’interroger sur les motivations du général président. S’il est polygame et fier de l’affirmer, pourquoi n’avoir pas amené sa seconde épouse, Anouchka Oligui Nguéma, à Kango, afin qu’elle puisse profiter de la chaleur et de l’accueil de ses parents ? À la place, Zita Oligui Nguéma se retrouve dans une situation inconfortable, sur le territoire même de sa rivale. Une situation qui, selon certains observateurs, pourrait être interprétée comme une humiliation publique de la première dame, rappelant les défis et les tensions qui peuvent exister au sein des foyers polygames, même au sommet de l’État.

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Cette sortie médiatique, aussi étonnante qu’audacieuse, vient rappeler que derrière les apparences se cachent souvent des réalités complexes, même pour les plus hauts dirigeants du pays.


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