La Résidence Oyo, anciennement résidence privée d’Omar Bongo située aux Charbonnages dans le premier arrondissement de Libreville, fait à nouveau parler d’elle. Initialement cédée en 2015 comme « héritage » à la jeunesse gabonaise avec l’ambition d’en faire une université, le Palais Oyo a été transformé en parc animalier par décision du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI). Cette décision suscite de vives réactions et est jugée scandaleuse par une large partie de la population.
Un Patrimoine Redirigé
La Résidence Oyo, autrefois symbole de pouvoir et de prestige, devait se métamorphoser en un temple du savoir pour la jeunesse gabonaise. Ce projet ambitieux visait à désengorger les principaux établissements publics du pays, souvent débordés par le nombre croissant d’étudiants. Cependant, l’incapacité du CTRI à réfectionner le bâtiment en a conduit à une redirection de son utilisation. Désormais, le site accueillera diverses espèces animales, offrant ainsi un lieu de divertissement aux familles aisées.
Une Décision Controversée
Le choix du CTRI est loin de faire l’unanimité. Beaucoup se demandent comment une telle décision a pu être prise, privilégiant un parc animalier au détriment d’une infrastructure éducative cruciale. Les critiques fusent, dénonçant une décision prise de manière unilatérale sans consultation préalable de la population concernée, notamment les jeunes qui auraient bénéficié de cette université.
Les Réactions
Pour bon nombre de Gabonais, cette transformation est une preuve supplémentaire de la déconnexion des autorités avec les besoins réels de la population. « Comment peut-on prioriser un parc animalier, un lieu de divertissement pour les familles nanties, plutôt qu’une université au profit de la jeunesse gabonaise ? » s’interroge une étudiante de l’Université Omar Bongo.
Les parents, quant à eux, expriment leur déception face à ce qu’ils considèrent comme une occasion manquée d’améliorer l’accès à l’éducation pour leurs enfants. Le sentiment de trahison est palpable, d’autant plus que la décision vient renforcer l’idée d’une gestion élitiste des ressources nationales.
Un Avenir Incertain
La transformation de la Résidence Oyo en parc animalier pose de nombreuses questions quant aux priorités du CTRI. Si l’initiative vise à attirer des touristes et à générer des revenus, elle néglige néanmoins l’urgence d’investir dans l’éducation et le futur de la jeunesse gabonaise. La polémique est donc loin d’être close et pourrait bien marquer un tournant dans les relations entre les autorités et la population.
La Résidence Oyo, autrefois symbole d’espoir pour les étudiants, deviendra-t-elle un lieu de détente pour une minorité ? Seul l’avenir nous le dira, mais pour l’heure, c’est un sentiment de frustration et de colère qui domine chez bon nombre de Gabonais.
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