Ce mardi 14 mai 2024, environ 49 000 élèves de cinquième année du primaire se sont lancés dans les épreuves de mathématiques, français et éveil comptant pour le Certificat d’Études Primaires (CEP). Cependant, derrière les apparences de l’examen, un scandale se profile, mettant en lumière la tricherie orchestrée par certains surveillants sans scrupules.

Au lieu d’assumer leur rôle de garants de l’intégrité des examens, certains enseignants convoqués en qualité de surveillants au CEP session mai 2024 ont décidé de trahir la confiance du Ministère de l’Éducation Nationale en favorisant la fraude dans les centres de composition en soufflant les réponses et en distribuant les corrigés à certains candidats en fonction de leurs établissements de provenance. Une pratique aussi audacieuse que choquante, qui, non seulement sape la crédibilité de l’examen, mais également celle de tout le système éducatif gabonais.

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Cette triste réalité n’est malheureusement pas nouvelle. Elle s’étend bien au-delà du CEP, touchant même des examens plus importants tels que le Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) et le baccalauréat. Dans un environnement éducatif déjà fragilisé par des programmes pédagogiques inachevés, certains enseignants voient dans la tricherie un moyen de pallier les lacunes des élèves et d’améliorer artificiellement les taux de réussite des établissements.

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Pourtant, les conséquences de ces actes irresponsables sont loin d’être anodines. Non seulement ils compromettent la crédibilité des diplômes obtenus, mais ils contribuent également à l’engorgement des établissements secondaires, incapables d’accueillir un afflux massif d’élèves non préparés à poursuivre leurs études au collège avec des niveaux d’instruction douteux.

Face à ce fléau, il est urgent que les autorités éducatives prennent des mesures strictes pour rétablir l’intégrité des examens et punir sévèrement les fautifs, notamment les surveillants fraudeurs et les correcteurs laxistes et permissifs. Car la tricherie ne fait que perpétuer un cercle vicieux de médiocrité et compromet l’avenir même des générations futures.

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