Depuis la publication du rapport 2024 de Reporters Sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse, le débat fait rage au Gabon. Le classement du pays à la 56e place sur 180 pays a suscité des réactions diverses, mettant en lumière les enjeux cruciaux qui persistent dans le paysage médiatique gabonais.

Malgré cette position relativement moyenne, le rapport de RSF est accompagné d’une observation « orange » soulignant une « situation problématique » quant à la liberté de la presse au Gabon. Cette mention met en évidence les défis auxquels les médias gabonais sont confrontés, notamment en ce qui concerne les pressions politiques et judiciaires.

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La Haute Autorité de la Communication (HAC), organe régulateur des médias, est souvent pointée du doigt pour son parti pris politique et ses pratiques répressives, allant parfois jusqu’à la censure. Cette situation soulève des questions fondamentales sur la véritable indépendance des médias vis-à-vis du pouvoir en place.

Par ailleurs, le processus d’autorisation pour l’ouverture d’un organe de presse, délivré par le Procureur de la République, suscite des interrogations sur l’ingérence et la pression judiciaire exercées sur la presse. Cette pratique remet en question la liberté d’expression et d’information, pierre angulaire de toute société démocratique.

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Face à ces défis persistants, il est impératif de s’interroger sur la véritable autonomie et indépendance de la presse gabonaise. La liberté de la presse ne peut être considérée comme acquise tant que les journalistes continuent d’être harcelés et que les médias subissent des entraves à leur fonctionnement. Il est temps que les autorités gabonaises prennent des mesures concrètes pour garantir un environnement médiatique libre, pluraliste et démocratique.

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