Lors des récentes assises du Dialogue National au Gabon, l’artiste André Pépé Nze a ému toute l’assistance, y compris le Président de la Transition, par sa prestation poignante du titre « Nzal ». Cette performance a valu à l’artiste et à sa famille une reconnaissance exceptionnelle de la part du gouvernement, suscitant des réactions mitigées au sein de la population.
Le geste présidentiel
Le lendemain de sa performance, Pépé Nze et sa famille ont été reçus au « Palais du Bord de Mer » par le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. À cette occasion, le président a offert à l’artiste une voiture de luxe neuve, en plus d’une enveloppe financière supplémentaire. Les enfants de Pépé Nze, présents lors de la rencontre, auraient également soumis des demandes d’emploi express, profitant ainsi de la proximité de leur père avec le pouvoir.
Réactions dans la société
Si certains voient dans ces gestes une valorisation de la culture gabonaise et une reconnaissance bien méritée pour l’artiste, d’autres expriment leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme une « générosité sélective ». En effet, cette générosité envers un artiste en particulier au motif qu’il aurait « fait pleurer le président » soulève des questions sur l’équité et la transparence dans le soutien aux acteurs culturels.
De plus, le fait de favoriser les proches de l’artiste en matière d’emploi suscite des critiques, notamment dans un contexte où le chômage demeure un problème national préoccupant.
Débat sur le favoritisme
Le favoritisme perçu dans ces actions rappelle à certains les pratiques de l’ancien régime, alimentant ainsi le débat sur la nécessité d’une gouvernance plus transparente et une répartition équitable des ressources. Certains critiques soulignent que les artistes gabonais en général ne parviennent pas à vivre de leur art, ce qui renforce le sentiment d’injustice face aux privilèges accordés à certains.
Les largesses présidentielles envers l’artiste Pépé Nze ont suscité des réactions contrastées au sein de la société gabonaise. Si certains saluent une reconnaissance bienvenue pour la culture locale, d’autres dénoncent un favoritisme et une solidarité selective qui réveillent des souvenirs du régime autoritaire déchu. Ce débat souligne la nécessité d’une politique culturelle et d’emploi plus transparente et inclusive au Gabon.
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