Dans une interview exclusive accordée à Radio France International (RFI), Marc Ona Essangui, membre éminent de la Société Civile et troisième Vice-Président du Sénat, a exprimé des préoccupations majeures concernant la candidature du Général Oligui Nguema à l’élection présidentielle de 2025.

Selon Essangui, il est crucial de comprendre que la décision de se présenter ne revient pas uniquement au Général Brice Clotaire Oligui Nguéma lui-même, mais est soumise au processus de Dialogue National en cours. « Vous comprenez que c’est le dialogue qui l’autorise à se présenter, ce n’est pas lui-même qui décide de se présenter. C’est là où est la différence. Si, pendant les assises, il est décidé que le général Oligui Nguema sera présent à ces élections, cela n’engage plus le général Oligui Nguema. C’est le dialogue qui l’autorise à se présenter. », a-t-il déclaré à RFI, des propos rapportés par nos confrères de Le Financier d’Afrique.

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Il renchérit ensuite : « Après, il y aura un référendum et, au cours de ce référendum, si les Gabonais disent non, ils vont dire non. Si les Gabonais disent oui, ils vont dire oui. Cela n’a plus rien à voir avec une décision personnelle du général Oligui Nguema. Si c’est le peuple gabonais qui décide que le général Oligui Nguema se présente, moi, ça ne me choque pas, c’est le choix du peuple. Moi, je suis foncièrement démocrate. »

Il souligne que si le général est choisi comme candidat lors des assises, ce ne sera pas une décision personnelle, mais le résultat d’un processus démocratique. Il insiste sur l’importance du référendum qui suivra, où la volonté du peuple gabonais sera déterminante.

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Cependant, cette perspective a suscité des craintes quant à la solidité et à la stabilité de la démocratie gabonaise. Certains observateurs estiment que cette approche compromet le sérieux de la transition politique en cours et remet en question les efforts consentis jusqu’à maintenant. En effet, permettre au Dialogue National de consacrer la candidature du Général Oligui Nguema pourrait représenter un recul pour les principes démocratiques du Gabon. Cela risque également de remettre en question la légitimité du gouvernement en place, ainsi que celle du coup d’État qui a conduit à cette transition.

Dans ce contexte, il est impératif que les autorités gabonaises garantissent la transparence et l’intégrité du processus démocratique en cours. La volonté du peuple doit être respectée, et toute tentative de manipulation ou de restriction des libertés démocratiques doit être fermement condamnée.

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L’avenir de la démocratie au Gabon dépendra de la capacité du pays à préserver ses valeurs fondamentales et à garantir des élections libres et équitables, dans lesquelles la voix de chaque citoyen compte. Les acteurs de la transition eux, devront s’inscrire en spectateurs comme le stipule la Charte de la transition. Dans le cas contraire, le Gabon tomberait de Charybde en Scylla.


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