Les recents propos du président de la transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, ont provoqué une onde de choc mêlant incompréhension et raillerie dans tout le pays. Ses déclarations au sujet du prix de l’huile, aussi surprenantes que cocasses, ont déclenché un débat enflammé sur les réseaux sociaux et dans les foyers.

Le 18 mars dernier, la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC), relevant du Ministère de l’Économie et des Participations, a dévoilé une nouvelle tarification pour divers produits, de l’alimentation aux matériaux de construction, dans le but de contrer la flambée des prix qui étouffe les ménages gabonais.

Parmi ces produits, l’huile de palme raffinée Cuisin’Or, produite localement par Olam, a vu son prix chuter à 1 000 Francs CFA pour une bouteille de 0,9 litre, contre 1 100 Francs CFA auparavant. Une mesure censée soulager le portefeuille des consommateurs, mais dont l’interprétation a rapidement tourné à la raillerie.

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En se rendant inopinément chez un épicier pour vérifier l’application de ces nouveaux prix, Oligui a constaté, avec une satisfaction apparente, que la nouvelle grille tarifaire était bien respectée. Cependant, sa visite a pris une tournure inénarrable lorsque ses yeux se sont posés sur les étiquettes des huiles d’olive, d’avocat et de tournesol, affichant des prix supérieurs à 1 000 Francs CFA.

Face aux explications du gérant, tentant vainement de lui faire comprendre la différence entre des l’huile locale bon marché et les huiles importés haut de gamme, Oligui Nguema a répliqué avec une fermeté déconcertante : « L’huile, c’est l’huile. Il faut me changer ça vite ! »

Une déclaration qui a laissé les commerçants dans un état d’incrédulité totale. Car oui, monsieur le président, l’huile peut être bien plus que de l’huile, surtout quand elle provient de contrées lointaines et qu’elle est reconnue pour sa qualité supérieure. Si même les marques d’eau produites et embouteillées localement affichent différents coûts en fonction de leur qualité, ce ne sont les huiles haut de gamme qui vont être vendues en deçà de leur prix d’achat.

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Cette incompréhension des réalités économiques a suscité une vague de critiques, accusant le président de la transition de méconnaissance des produits concernés par la nouvelle mercuriale et d’abus d’autorité sur les revendeurs. Peut-être est-il temps pour lui de reconsidérer son approche économique et de se tourner vers les experts au sein du Ministère de l’Économie.

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En attendant, cette escapade dans le monde absurde de la politique économique laisse les Gabonais perplexes et amusés, se demandant si leur président sera bientôt propulsé au rang d’expert en commerce international. Rire.

PS: Seule l’huile de palme raffinée de marque Cuisin’Or est concernée par le nouveau barème des prix. Pour d’informations, se référer à la DGCC ou appeler le numéro vert gratuit 8085.


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