Le Conseil des Ministres du 7 février 2024 a entériné la nomination de Guy Richard Kibouka au poste de Directeur Général de l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET), l’une des plus prestigieuses écoles supérieures du pays en matière de formation technique. Une décision qui contraste fortement avec la promesse du « Gabon d’abord » et de la restauration de la dignité des Gabonais.

Se référant à la déclaration tenant lieu d’acte de naissance de la Delégation du Haut Commissanat des Nations Unies pour les Réfugiés en République Gabonaise du 25 octobre 2000, Guy Richard Kibouka est un réfugié de natonalité congolaise né à Brazzavile. Il a déclaré au Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) étre né le 28 février 1978 à Pointe-Noire de Kibouka N’keoua Philippe et de N’guitoukoulou Georgine, tous les deux de nationalité congolaise, résidents à Brazzaville.

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Cette nomination d’un ressortissant congolais à la tête d’une école supérieure publique au Gabon est non un mépris pour toutes les intelligences nationales, mais elle jette également un discrédit sur la parole du Président de la Transition qui, à sa prestation de serment le 4 septembre 2023, avait promis de « rendre le Gabon aux Gabonais » en promouvant le « Gabon d’abord » et restaurant la dignité des Gabonais.

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Malheureusement, depuis sa prise de fonction et à mesure que le temps passe, il semble s’écarter de sa ligne politique et prend parfois des décisions contraires à ses promesses. Il dit une chose aujourd’hui, et se contredit le lendemain écornant peu à peu sa côte de popularité auprès des populations qui commencent à nourrir le doute pour la suite de la transition.

La controverse autour de cette nomination repose en grande partie sur le contexte socio-économique du Gabon, marqué par un taux de chômage élevé et une forte concurrence pour les postes disponibles. Alors que de nombreux Gabonais diplômés peinent à trouver un emploi dans leur propre pays, la décision de nommer un étranger à un poste aussi important soulève des préoccupations légitimes quant à l’engagement du gouvernement envers la population nationale.

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Face à cette polémique croissante, le gouvernement gabonais est sous pression pour justifier sa décision et réaffirmer son engagement envers la population nationale. Les appels à une plus grande transparence dans les processus de sélection et à une priorité donnée aux Gabonais qualifiés dans les nominations gouvernementales se multiplient mais semblent ne pas être pris en considération.