Moanda, le 15 février 2024 – Hier, mercredi 14 février, la ville de Moanda a été secouée par une nouvelle arrestation du jeune activiste Ernest Gaetan Ayami, connu pour son rôle de porte-voix des populations des quartiers Leyima et Lekogo 2 dans leur conflit avec la société minière Comilog. Les gendarmes, selon des témoins oculaires, auraient fait une descente musclée à son domicile.
Cette nouvelle interpellation soulève des questions quant aux motifs et à la légitimité de l’action des autorités. Ernest Gaetan Ayami, figure contestataire, aurait-il été pris pour cible en raison de son engagement en faveur des droits des habitants défavorisés de Moanda ?
Mais ce qui a le plus surpris la communauté, c’est la demande inhabituelle formulée par la gendarmerie à l’encontre d’Ayami. En effet, les autorités exigeraient du jeune militant une vidéo dans laquelle il présente des excuses au président Oligui Nguema, ainsi qu’un appel à la population des quartiers Leyima et Lekogo 2 à accepter les maisons au cœur de la polémique. Cette requête soulève des doutes quant à la liberté d’expression et aux pressions exercées sur les défenseurs des droits humains à Moanda.
Face à cette situation, les habitants de Moanda ont exprimé leur mécontentement en descendant dans les rues pour manifester leur soutien à Ayami et protester contre son arrestation. « Nous sommes mal à l’aise », chantaient-ils en chœur, reflétant le sentiment général de frustration et d’injustice qui règne dans la ville.
Cette affaire met en lumière les tensions croissantes entre les autorités et les militants sociaux à Moanda. Alors que la population continue de se mobiliser pour défendre ses droits fondamentaux, l’avenir d’Ernest Gaetan Ayami et de la lutte pour la justice sociale dans la ville reste incertain. C’est d’ailleurs par peur d’être persécuté qu’il n’a pas voulu montrer son domicile au Président et à son escadron.
Affaire à suivre …
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