La démocratie sénégalaise vacille sur ses fondements alors que le dictateur Macky Sall, président en exercice, est pointé du doigt pour des manœuvres politiques douteuses. Le 5 février 2024 restera dans les mémoires comme le jour où les députés ont approuvé une proposition de loi controversée visant à reporter l’élection présidentielle prévue pour le 25 février au 15 décembre 2024.
L’adoption de cette loi, avec un écrasant 105 voix pour et seulement 1 contre, a suscité des réactions vives et justifiées. En effet, l’absence des députés de la principale coalition d’opposition, évacués de force par les gendarmes pour avoir exigé un débat sur le fond, souligne le mépris flagrant du régime envers les principes démocratiques les plus élémentaires.
Les scènes autour du Parlement, avec des dizaines de gendarmes quadrillant la zone pour étouffer tout rassemblement, illustrent un tableau sombre de la réalité politique sénégalaise. Ces actes répressifs ne font que renforcer les inquiétudes quant à l’avenir de la démocratie dans le pays.
Pendant que la CEDEAO, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, condamne fermement les coups d’État militaires et les renversements de dirigeants autocratiques, elle est désormais appelée à se prononcer sur ce qui semble être un coup d’État institutionnel en cours au Sénégal avec le report des élections et le prolongement du mandat présidentiel.
En effet, alors que la région subit les conséquences déstabilisatrices des régimes autoritaires, le Sénégal, longtemps considéré comme un phare de la démocratie en Afrique de l’Ouest, risque de s’enfoncer dans l’obscurité de l’autoritarisme sous le règne de Macky Sall. Les citoyens sénégalais et la communauté internationale observent avec inquiétude l’évolution de la situation et appellent à la préservation des valeurs démocratiques et des droits fondamentaux dans le pays.
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