Séraphin Moundounga est arrivé au Gabon le 11 octobre, un peu plus d’un mois après le coup d’État qui a renversé Ali Bongo Ondimba, marquant ainsi la fin de sept années de résidence en France.

Son retour sur le tarmac de l’aéroport de Libreville a été célébré par des dizaines de personnes arborant des tee-shirts à son effigie et par la presse. Séraphin Moundounga est arrivé au Gabon le 11 octobre, un peu plus d’un mois après le coup d’État qui a renversé Ali Bongo Ondimba, marquant ainsi la fin de sept années de résidence en France. « Retour au bercail de l’homme politique Séraphin Moundounga », a titré la télévision nationale.

« Je viens d’atterrir à Libreville (…) dans mon pays libéré par le groupe des militaires libérateurs des Gabonaises et Gabonais que j’aime tant », a quant à lui écrit l’ancien vice-Premier ministre sur le réseau social Facebook. Affichant dès le lendemain du putsch du 30 août son soutien à la junte au pouvoir, Séraphin Moundounga est donc l’un de ces anciens d’Ali Bongo Ondimba, passés par la suite dans l’opposition, qui ont regagné le pays au profit du changement de régime.

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Moins de deux semaines après son retour, ce cacique de la politique gabonaise a ensuite été reçu par le nouvel homme fort du Palais du bord de mer, Brice Clotaire Oligui Nguema. En présence de plusieurs militaires du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) et du Secrétaire Général de la Présidence, Moundounga s’est entretenu le 24 octobre avec le chef de l’État au sujet de la transition, se disant « prêt et disposé à apporter sa contribution » à cette dernière.

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Avec effet immédiat : le lendemain, Séraphin Moundounga a été nommé président du nouveau Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) de transition. L’institution, chargée de donner son avis sur la gestion du pays, avait été dissoute le 30 août, avant d’être réhabilitée par le Parlement de Transition le 6 octobre. Composé de 60 membres de la société civile, le CESE devrait avoir un rôle similaire à celui qu’il occupait avant le coup d’État.

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Outre Moundounga, le bureau de l’institution a été constitué, comme l’Assemblée Nationale et le Sénat, de membres de l’ex-opposition, mais aussi de pédégistes de l’ancienne majorité. Le premier vice-président du CESE est Joël Ogouma, membre du comité permanent du bureau politique du Parti Démocratique Gabonais (PDG) dans le Moyen-Ogooué. Une autre figure de l’opposition, Bertrand Zibi Abeghe, qui a passé six ans dans les geôles d’Ali Bongo Ondimba, fait désormais partie du CESE, en tant que premier questeur. L’ancien ministre de la Défense Ernest Mpouho Epigat est le deuxième questeur.

© Jeune Afrique


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