Après son investiture le 4 septembre 2023, le Président de la transition gabonaise, Brice Oligui, a effectué le 19 septembre son premier voyage officiel à l’international en Guinée Équatoriale où il a échangé avec son homologue équato-guinéen. Le 1er octobre dernier, c’est Sassou Nguesso qui l’a reçu dans sa résidence privée d’Oyo. Le choix de ces destinations n’est pas anodin.

Après avoir donné des garanties à la France pour la préservation de leurs intérêts au Gabon, Oligui Nguema tiens désormais à renforcer les liens diplomatiques avec ses voisins de la sous-région, et pas n’importe lesquels. Et comme l’un appelle l’autre, on ne peut dissocier la politique de la diplomatie. Quel est le dénominateur commun dans ce trio ?

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Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Dénis Sassou Nguesso et Brice Clotaire Oligui Nguema sont tous les trois des militaires de formation arrivés au pouvoir à la suite d’un coup d’État. Si les deux premiers se sont accrochés au pouvoir après la phase de la transition militaire, les desseins politiques du dernier, corroborés par la Charte de la transition qui ne prononce pas son inéligibilité, semblent s’inscrire dans la même perspective.

En effet, les récents voyages d’Oligui Nguema à Malabo, en Guinée Équatoriale et à Oyo, en République du Congo s’inscrivent dans une quête de légitimité internationale. Car, estime-t-il, « qui se ressemble, s’assemble ». Il vaut mieux s’entourer des « patriarches » sur lesquels s’appuyer. Les personnes ayant des caractéristiques, des intérêts ou des valeurs similaires ont tendance à se regrouper et à nouer des amitiés.

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Sauf que la Guinée Équatoriale et la République du Congo ne sont pas des modèles de démocratie et des libertés individuelles en Afrique centrale. Sous le règne d’Obiang Nguema et de Sassou Nguesso, leurs pays respectifs sont décrits comme des dictatures qui connaissent une régression fulgurante des droits de l’Homme avec une violente répression de la presse dissidente. Les processus électoraux y sont biaisés et entachés d’irrégularités.

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Que peuvent bien offrir ces États aux autorités de la transition gabonaise si ce n’est que ce qu’ils servent déjà à leurs populations ? La mauvaise compagnie corrompant les bonnes mœurs, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema est invité à bien constituer son cercle d’influence. Avec une popularité en chute libre depuis la constitution du premier gouvernement de la transition, ses choix ne manquent pas de susciter la controverse au sein de l’opinion.


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