Dans la circulaire N°0002/MENFC du 13 septembre 2023, Camélia Ntountoume Leclercq, Ministre de l’Éducation Nationale, chargée de la Formation Civique rappelle la gratuité des frais d’inscription et de réinscription dans les établissements d’enseignement primaire, secondaire public et privé laïc et confessionnel ayant reçu des élèves orientés par l’État. Elle insiste, par ailleurs, sur le caractère facultatif du paiement des frais de l’APE.

La Ministre de l’Education Nationale, chargée de la Formation Civique (MENFC) a rappelé aux Directeurs d’Académies Provinciales (DAP), des Directeurs de Zones Académiques (DZA) et des Chefs d’établissements scolaires que « les frais d’inscription sont désormais gratuits, sur l’ensemble du territoire national, à compter de la présente année scolaire 2023-2024 ».

Cette gratuité concerne notamment :

  • la coopérative ou mutuelle (1)
  • la carte scolaire (2)
  • l’établissement et l’impression des bulletins scolaires (3)
  • l’achat des consommables et carnets de liaison (4)
  • l’entretien des établissements (4)


En outre, la MENFC précise : « le paiement des frais d’APE est facultatif, l’adhésion à cette association est libre mais encadrée par un paiement par parent et non par élève conformément à la circulaire n° 003/MENFC/CAB du 09 septembre 2022 », peut-on lire dans la circulaire. Malheureusement, certains Chefs d’établissements, en collaboration avec des individus véreux, continuent de se sucrer au nom de l’Association des Parents d’Élèves (APE).

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Qu’est-ce qu’une association de parents d’élèves ? Quel est son rôle ? De quels moyens dispose-t-elle ? Nous vous donnons les principales informations sur ce sujet.

« Une association de parents d’élèves est une organisation formelle composée de parents d’élèves dont l’objectif est de faciliter la participation des parents dans l’école et de favoriser le dialogue entre eux et le reste de la communauté éducative », nous renseigne l’encyclopédie en ligne Wikipédia. La création d’une association de parents d’élèves obéit aux mêmes règles de création qu’une association (cf. Loi n°35/62 du 10 décembre 1962). Malheureusement au Gabon, c’est toute une mafia entretenue au sein des APE, au mépris de la loi.

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Comme toute association, les adhésions à l’Association des Parents d’Élèves (APE) doivent être volontaires après consultation des statuts et du règlement intérieur ou charte. Le statut d’adhérent est effectif seulement après la signature d’une fiche d’adhésion conforme aux textes. En plus de collecter les frais d’adhésion de ses membres, le bureau de l’APE doit délivrer des reçus de paiement en bonne et due forme, organiser des Assemblées Générales (AG) sur une fréquence définie par les statuts et faire le rapport des entrées et sorties des caisses pour des raisons de transparence financières. Des règles de fonctionnement simples pourtant méconnues (ou ignorées à dessein) par les responsables d’APE au Gabon.

Au moment où le Président de la transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema parle de gratuité de frais d’inscription et de réinscription, certains Chefs d’établissements, de connivence avec les responsables des APE, tentent de rendre obligatoire les frais d’adhésion à l’Association des Parents d’Élèves pour compenser la perte occasionnée.

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Du Lycée Raymond Bouka, au Lycée d’Application Nelson Mandela, en passant par l’École Publique de Belle-Vue 1 et le Lycée Privé Mbélé, des nombreux parents d’élèves dénoncent des cas d’abus et d’intimidation depuis le début de la rentrée administrative. Certains responsables d’APE disent aux parents que s’ils ne paient pas les frais d’APE, leurs enfants n’auront pas de dossiers scolaires ou ne pourront pas accéder aux salles de classe. Un chantage qui finit le plus souvent par payer tandis que certains parents ne se laissent pas facilement super.

Le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) via son Ministère de l’Éducation Nationale chargé de la Formation Civique est appelé à plus de rigueur pour faire cesser cette arnaque et le cas échéant, faire rembourser les personnes victimes de ces abus.