Le 23 janvier dernier, le Ministre de la Pêche et de l’Économie Maritime, Pascal Houangni Ambouroue a lancé officiellement le programme de formation des entrepreneurs spécialisés dans la transformation des produits de pêche, notamment l’écaillage de poisson, et procédé à l’ouverture du corridor de pêche sur l’estuaire du Komo.

La cérémonie s’est déroulée au Centre d’Appui à la Pêche Artisanale de Libreville (CAPAL) et a été marquée par la la présence de deux membres du gouvernement et de plusieurs autres invités. Environ une centaine de jeunes gabonais ont bénéficié d’une formation aux différentes techniques de transformation des produits de pêche.

Cette formation, axée sur la théorie et la pratique, animée par des techniciens du Groupe CECA-GADIS, se poursuivra dans les Centres de Pêche de l’intérieur du pays, a annoncé Pascal Houangni Ambouroue, Ministre de la Pêche et de l’Économie Maritime. Il s’agira, à terme, de former au total 1200 à 2000 gabonais aux techniques d’écaillage, d’étêtage, d’éviscération, de filetage des poissons et des bonnes pratiques en matière d’hygiène.

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Après l’échec monumental des précédents programmes gouvernementaux pour la jeunesse gabonaise tels que le « Projet Graine », « un Jeune, un Métier » ou très récemment « un Taxi, un Emploi, un Avenir », le gouvernement sort encore une unième parade contenue dans un projet foireux qu’est la formation des « écailleurs de poisson » pour en faire des entrepreneurs. Une stratégie mal pensée pour espérer résorber significativement le chômage chez les jeunes.

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Des jeunes gabonais en formation au CAPAL le lundi 23 janvier 2023

Il n’est pas question ici de se moquer du métier d’écailleur de poissons.
« Il a toujours existé et est pratiqué de tout temps par de jeunes gabonais même sans cette fameuse formation », recadre le chroniqueur Serge Abslow auteur de plusieurs billets sarcastiques. Les écailleurs de poisson rendent de loyaux services à la communauté. Il n’y a pas de sôts métiers! Ce dont on se moque c’est d’un gouvernement qui veut faire d’une bricole, un métier, en en faisant une filière de formation.

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Ceux qui exercent ce métier aujourd’hui ont-ils déjà été formés ? Utiliser l’argent du contribuable pour cet objectif est une honte. Il y a tant d’autres métiers qui interessent notre jeunesse. Ils sont porteurs d’une plus grande valeur ajoutée pour le pays. Et ils renferment un excellent degré d’innovation. Peut-on innover le métier d’ecailleur de poisson ?

Après l’écaillage de poissons, peut-être bien que « le gouvernement va également se focaliser sur la formation des laveurs des assiettes », ironisent certains internautes qui noient leur colère dans le sarcasme.


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