Le Lycée Paul Émane Éyeghe (LPEE), appelé communément « lycée d’Oloumi », situé dans le quartier éponyme du 5e arrondissement de Libreville est réputé pour la dépravation des mœurs, l’insécurité et les scènes de violences en son sein et en dehors. L’établissement jouxte le cimetière municipal dont les entités mystico-spirituelles influenceraient les apprenants.
Activités criminelles, violence en tout genre, fraudes, proxénétisme et faits divers … le chapelet des vices du Lycée Paul Émane Éyeghe est kilométrique. En effet, une vidéo d’une rare violence mettant sur la sellette, en ce début d’année scolaire, le lycée d’Oloumi, circule depuis mercredi dernier sur la toile. Dans cette vidéo, on y voit un jeune dudit établissement scolaire se défoulant sur un plus jeune que lui. Le tout dans une salle de classe au milieu d’autres élèves. Une scène entièrement filmée. Cette vidéo a choqué l’opinion et les commentaires ont fusé de toute part.
L’Union a rencontré les responsables du lycée Paul Émane Éyeghe hier pour en savoir plus sur les causes de cette violence aveugle. Le censeur de la vie scolaire 1, Oswald Ngomo Abessolo, fait la lumière sur cet incident. En effet, explique-t-il, la scène s’est déroulée dans la journée du 28 septembre dernier autour de 11 heures en classe de 5e H. Arcel N’na Mezoughe, un élève triplant de cette classe, âgé de 16 ans, et qui jouait le rôle de chef de classe par intérim, a demandé à son jeune condisciple, Rénédi Hebena Masenga, âgé de 13 ans, de se mettre à genoux, parce que, explique-t-il, celui-ci bavardait en classe avec un autre élève.
Le refus de ce dernier d’obéir à une telle injonction qu’il trouve injuste – d’autant que plusieurs autres élèves bavardaient en même temps que lui – va déclencher la colère du « chef de classe » par intérim. Lequel va brutalement se diriger vers le jeune adolescent et se mettre à le rouer de coups.
Après ce passage à tabac, Pascaline Chidima Iwuanyanwu, une condisciple de classe, remet à l’agresseur son téléphone. Après l’avoir déverrouillé, Arcel N’na Mezoughe demande plutôt à la jeune fille de filmer la deuxième séquence de la bastonnade. Celle qui a circulé sur les réseaux sociaux. Après avoir été informés de la situation, les responsables de l’établissement vont convoquer les protagonistes.
L’élève agresseur et la jeune fille qui a filmé la scène, vont écoper de trois jours d’exclusion en attendant la décision définitive du conseil de discipline tenu hier mardi et qui a finalement entériné l’exclusion définitive du délinquant juvénile pour cet acte de violence intolérance en milieu scolaire. Aucun établissement, public ou privé sérieux, ne devrait accueillir en son sein une mauvaise graine de cet acabit.
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