Comme la tradition le veut, Ali Bongo Ondimba s’est adressé aux Gabonais ce 16 août sur la chaîne nationale. À la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale, « l’homme de paroles … en l’air » s’est plutôt montré satisfait de son bilan pendant ses deux (2) mandats. Une fatuité qui contraste avec la précarité des populations qu’il tente de minimiser.

En effet, tandis que ses partisans l’appellent à briguer un troisième mandat, Ali Bongo assure qu’en 13 ans « le pays a largement progressé » en maquettes et en projets qui sommeillent au fond des tiroirs. Alors que l’Émergence promise en 2025 via le Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE) devient plus qu’un mirage à mesure que l’échéance se rapproche, l’Exécutif a créé en 2021 le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) pour servir de cadre d’actions prioritaires.

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Se jetant des fleurs et se reposant désormais sur ses lauriers car estimant avoir tout fait sinon presque, le Numéro 1 gabonais a assuré que « la santé, comme l’emploi et l’éducation, est […] une priorité ». Toute chose qui contraste fortement avec la réalité sur le terrain surtout au moment où les patients sont pris en otage dans les hôpitaux, les jeunes diplômés broient du noir et les effectifs dans les établissements scolaires sont pléthoriques.

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Par ailleurs, Ali Bongo se glorifie d’avoir stabilisé les prix « sur toute autre série de produits de première nécessité ». Ce mardi, devant les milliers de téléspectateurs gabonais, il a assuré que « l’Etat a injecté des milliards de francs CFA additionnels afin que les prix demeurent bloqués et que plusieurs produits de grande consommation demeurent abordables pour tous. Tel est le cas du pain, du riz ou encore de la bouteille de gaz ».

C’est une preuve que soit le Président ne connait pas suffisamment les réalités de son pays, soit ceux qui sont autour de lui lui mentent en faisant croire que tout va bien comme dans le meilleur des mondes. Au Gabon, le bidon d’huile de cinq litres (5L) est désormais à 9 500 F CFA, la sardine en boîte à 500 F CFA, la baguette de pain à 150 F CFA, l’oeuf à 150 FCFA, entre autres denrées. De quel « blocage de prix », parle-t-on ici ? Où sont passés les milliards débloqués ? Le Gabonais lambda peine désormais à se nourrir convenablement dans un pays qui dispose d’autant de ressources parce que celles-ci sont inégalement réparties.

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