Le RD Congolais Joël Francis Tatu (JFT) et son épouse Simiane Tatu sont à Libreville depuis le début de la semaine pour la Convention Nationale de Délivrance (CND) prévue du 09 au 14 août au Jardin Botanique. Le responsable de l’Église Porte des Cieux, soumettant les Gabonais à ses pieds, a marché chaque jour sur le drapeau gabonais. Une atteinte aux symboles de la nation punie par le code pénal gabonais.

L’Église Restauration des Familles et Philippe M.W. Ministries organisent depuis le 09 août dernier une Convention Nationale de Délivrance (CND) sous le thème « La Bataille du Ventre de ma Mère » animée par Wilfried Zahui, Philippe Mukoma et le couple Tatu au Jardin Botanique de Libreville. Les images de la quatrième journée qui a eu lieu ce vendredi 12 août suscitent depuis hier moultes réactions de la part des internautes gabonais partagés entre ire et raillerie.

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En effet, sur les photos publiées ce 13 août par Joël Francis Tatu, responsable de l’Église Porte des Cieux sur sa page Facebook officielle (avant d’être supprimées), on le voit en tenue africain sombre, microphone à la main droite et de la gauche tenant la main de sa femme qui descend les marches du podium telle une Cendrillon dans une robe blanche fleurie marchant pieds nus sur un océan de billets de banque jetés par les participants et par la même occasion foulant aux pieds les drapelets verts jaunes et bleus expressément disposés au sol. Un manque d’égards envers le pays hôte.

Joël Francis Tatu marchant sur le drapeau gabonais
Les Tatu marchant sur le drapeau gabonais

Le drapeau est un symbole porteur de sens qui remplit une importante fonction sociale. Objet de fierté, de passion, de déchirement ou de rassemblement, le drapeau est tout sauf une simple pièce d’étoffe qu’on peut utiliser comme une serpillère. À l’heure où le drapeau gabonais fait l’objet d’une célébration nationale, il est important de rappeler à l’opinion qu’il est le premier symbole de la patrie, il exprime la fidélité, la dévotion, l’engagement, la solidarité et l’attachement d’un peuple à sa nation. En marchant dessus, le couple Tatu se rend coupable d’outrage au drapeau.

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« L’outrage au drapeau est une pratique visant à publiquement détériorer, détruire ou utiliser de manière dégradante un drapeau, l’expression étant généralement utilisée dans le cas du drapeau national », explique Wikipédia, l’encyclopédie en ligne. S’agissant du drapeau gabonais, sa protection émane de l’article 86 du Code Pénal qui dispose que « Sera puni d’un emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 24 000 à 240 000 francs, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque aura, par paroles, écrits gestes ou de quelque autre manière, outragé le drapeau de la République gabonaise ».

Cette disposition introduite dans le cadre de la répression « des atteintes à l’ordre et à la sécurité publique, à l’autorité de l’Etat et au crédit de la Nation » à vocation à protéger le drapeau tricolore de tout comportement attentatoire à son intégrité. Il incombe donc au Ministère de l’Interieur dont le rôle est d’assurer la représentation et la permanence de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, garantir l’intégrité des institutions publiques et veiller au respect des libertés locales de prendre des mesures idoines contre les contrevenants pour restaurer le symbole du drapeau gabonais dont la journée nationale vient tout juste d’être célébrée ce 09 août 2022.

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