À la veille des festivités du 17 août, marquant le 62e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, a adressé le 03 août à la FOPI, une sévère mise en garde à l’ensemble des Forces de (Dés)ordre et d'(In)sécurité lors d’un rassemblement général.

Sur un ton ferme et sans tabou, le « premier soldat sans grade » du pays a invité ces derniers à faire preuve de rigueur et de discipline dans l’exercice de leurs fonctions au quotidien. « Investies d’une mission de service public, essentiellement orientée autour de la protection des biens et des personnes, les Forces de Police Nationale (FPN) constituent l’un des maillons structurants de notre République », a-t-il déclaré.

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Le membre du gouvernement renchérit : « C’est donc à raison qu’on peut exiger d’elles, un professionnalisme de tout instant et des comportements vertueux, pour l’ensemble de ses personnels, reflet de la légitime fierté d’appartenir à ce Corps d’élite ». Reconnaissant le rôle primordial des forces de police, les usagers sont plutôt choqués par les agissements de plusieurs entre eux dans les administrations et sur le terrain. Heureusement que tous ne sont pas de la mauvaise graine.

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La fonction publique étant fermée officiellement* depuis bientôt une décennie, seuls les secteurs de la santé, l’éducation et les corps habillés recrutent. Sans vocation et surtout sans enquête de moralité, beaucoup se retrouvent policiers malgré tant que ça peut leur garantir un salaire et une « immunité policière » comme beaucoup le pensent, à tort.

Corruption, intimidations, abus d’autorité, violences physiques, extorsion, entre autres, le chapelet de péchés mignons des flics ripoux est long. Sur la route, ils sont munis d’un petit carnet et d’un stylo pour relever le numéro d’immatriculation des véhicules de transport contre le paiement d’une somme de mille francs CFA (1 000 FCFA) ce qui leur a valu le surnom de « mange mille ».