À travers sa nouvelle émission « Affaires Mystiques », Canal+ Pop et son journaliste Haussman Vwanderday ont embarqué le 28 juillet 2022 les téléspectateurs sur la piste de la légende Mba Ntem, décrit comme le « cannibale contemporain gabonais », incarcéré depuis plus de 30 ans à la prison centrale de Libreville.
La nouvelle émission de Canal+ Pop qui enquête sur des faits divers et mystérieux réels et inexpliqués a diffusé ce jeudi 28 juillet à 20 heures 30 minutes un numéro consacré à la vie de l’ancien tradipraticien à succès, Théophile Mba Ntem, incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis le 27 avril 1987 pour meurtre. Condamné à la peine de mort le 2 novembre 1988, celle-ci a été commuée en réclusion criminelle à perpétuité en 2010.
À travers la séquence intitulée « Le gourou meurtrier », Haussman Vwanderday, le présentateur vedette des Affaires Mystiques a tenté de comprendre et de résoudre le mystère autour de la culpabilité (ou non) de l’un des plus vieux prisonniers d’Afrique qui souhaite bénéficier de la grâce présidentielle ou à défaut d’une mise en liberté conditionnelle. En effet, Mba Ntem dit avoir été victime d’une jalousie de la part d’une autorité des forces de l’ordre dont les initiales sont « AB », ayant profité du décès dans son temple d’un de ses patients pour l’affabuler du statut de « mangeur d’hommes ».
De l’avis de nombreux anciens pensionnaires du pénitencier de Libreville, le célèbre prisonnier, ancien mécanicien de ligne et conducteur d’engins sur rail à l’Office du Chemin de fer Transgabonais (Octra) serait un homme exemplaire, promoteur en 1993 de la première cellule de prière à la prison centrale de Libreville. En trois décennies à « Sans-Famille », il n’a écopé d’aucune sanction disciplinaire de l’administration pénitentiaire. Il aide d’ailleurs celle-ci dans plusieurs tâches, notamment le transport de la nourriture venue de l’extérieur vers les autres prisonniers.
S’il est établi qu’il y a eu mort d’un de ses patients dans son temple à Owendo, les accusations d’anthropophagie demeurent des élucubrations de ses détracteurs pour tenter de l’anéantir davantage. Ce qui remet en cause l’authenticité des propos recueillis par L’Union et parus dans son numéro du 26 avril 1988 dans lequel il aurait déclaré : « J’ai déjà mangé 6 personnes. »
Par ailleurs, après avoir regardé le documentaire composé essentiellement d’une reconstitution peu fidèle des faits et des approximations dans les témoignages biaisés par les jugements personnels, l’on se demande, a posteriori, pourquoi l’équipe de Canal+ n’a pas jugé utile d’interviewer Mba Ntem lui-même alors qu’il est encore en vie et voit la partie la plus sombre de sa vie faire l’objet d’une œuvre cinématographique.
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