En l’absence de solutions étatiques pérennes pour résorber significativement le problème du chômage chez les jeunes, les pouvoirs publics gabonais poussent désormais la jeunesse vers l’auto-emploi. Un défi rendu difficile par un environnement économique peu propice et des moyens d’accompagnement quasi-inexistants ; les rares incubateurs du pays étant devenus des espaces de co-working payants. Ce qui a fait émerger une nouvelle racaille de coachs en entrepreneuriat « préfabriqués » qui invite les jeunes à faire des petits boulots sous-payés alors qu’ils perçoivent des millions de francs des autorités politiques pour les abêtir afin de mieux les dompter. Ces revendications ont été faites pendant la session criminelle spéciale de Libreville où Nze Souala Hercule a été nommément cité comme un « suppôt du PDG » payé par le Palais de Bord de Mer pour divertir les jeunes sur les réseaux sociaux, entre autres missions.
Entrepreneuriat : voilà le nouvel évangile des nouveaux parvenus pour détourner l’attention de l’opinion de la provenance de leur insolente opulence. En effet, au Gabon, n’importe qui peut se targuer d’être coach en entrepreneuriat aussi facilement qu’un démarcheur véreux peut se faire passer pour un agent immobilier. C’est le cas de Nze Souala Hercule cité dans des « deals sombres » lors du procès de Ike Ngouoni Aila Oyouomi, porte-parole de la présidence de la République déchu.
Pendant que Nze Souala Hercule dit Obélix A.K.A. « Tu lui pousses » invite les jeunes gabonais à vendre la sardine fumée et les citrons verts pour s’en sortir dans la vie, lui, il empoche les millions de la Présidence de la République depuis l’AJEV jusqu’à son affaire de Focus Media Group, qui chante les louanges du clan présidentiel et affiliés.
Aujourd’hui, Nze Souala, le fin stratège et la pire arnaque de l’entrepreneuriat local est propriétaire d’une école, d’un restaurant et de plusieurs autres business dans l’ombre. Il n’a vendu ni sardine, ni citron. Il a simplement bénéficié des largesses du parti politique qu’il sert aux côtés de Brice Laccruche Alihanga depuis quelques années. Il organise des « Awards » pour récompenser ses bienfaiteurs et pour faire des « Atalakus » aux personnalités publiques et aux entreprises locales.
Au parquet de Libreville ce lundi 25 juillet, le Ministère Public a révélé selon les informations obtenues pendant l’instruction qu’Ike Ngouoni « a donné de l’argent à des personnes qui n’ont rien à voir avec la communication [présidentielle] », rapport le compte-rendu de SOS Prisonniers. Il s’agit, par exemple, de Serge William Akassaga Okinda, un élu local qui aurait bénéficié de 25 millions.
Ike Ngouoni va révéler le pot aux roses. En effet, la Présidence de la République via son service de communication avait un accord de « non-agression » avec des médias pro-opposition pour ne plus critiquer le Chef de l’État et sa famille. C’est dans le cadre de ce deal que Daryl Danyel Ekorezock, écrivain et entrepreneur autoproclamé et Hercule Nze Souala percevaient de l’argent chaque fin du mois pour entretenir certains médias et pour amplifier le message du Président de la République sur les réseaux sociaux. Les montants se chiffrent en plusieurs millions de nos francs.
Tout comme Nze Souala, ils sont nombreux sur la toile (et même en dehors) à vendre du vent aux jeunes gabonais qui, par faiblesse d’esprit ou manque de discernement, finissent par tomber dans leur piège les assimilant à des modèles de réussite que la société n’a pas pu leur offrir.
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