« Le show des Vacs » organisé ce samedi 23 juillet 2022 par le Ministère de la Culture et des Arts sous le haut patronage d’Ali Bongo Ondimba a été violemment interrompu. On pouvait voir les spectateurs courir vers la sortie. Le direct a été coupé.

Le concert du PDG très décrié par une majeure partie de l’opinion s’est finalement tenu ce 23 juillet au stade de Nzeng-Ayong. Celui-ci s’est terminé en débandade générale. Les moutons venus nombreux se sont tirés en queue de poisson. Ils ont vu ce que le chien a vu à Nzeng-Ayong.

Lire aussi:  85% des Gabonais disent NON au « concert de la honte » de Direct Prod

En effet, en pleine prestation de l’artiste tradi-moderne Amandine, reine des Atalakus, les spectateurs (moutons) se sont soudainement mis à s’enfuir vers la sortie du stade (bergerie), créant ainsi une ambiance plutôt « apocalyptique », ont décrit les témoins.

On pouvait aussi lire une forme de tension sur scène. L’artiste qui était encore sur le podium a dû écourter son passage et ses danseuses se sont précipitées dans les loges, si on peut nommer cela ainsi. Ensuite la retransmission qui se faisait en direct à la télévision nationale et sur les réseaux sociaux a été interrompue sans justification. Certainement le cadreur a pris, lui aussi, ses jambes à son cou.

Lire aussi:  [Star+] KS Bloom: Dieu, l'argent et les ennuis

Dans la foulée, on pouvait entendre : « Si vous voulez nous chasser, chassez-nous, pourquoi vous lancez des bombes lacrymogènes ? ». En réalité, il y a eu des échauffourées dans la foule. Et comme les agents de force de l’ordre mobilisés pour l’occasion sont habitués à disperser les manifestations de l’opposition, des étudiants et des retraités par la force, ils ont lancé des gaz lacrymogènes dans la foule sans peser toutes les conséquences d’un tel acte.

Lire aussi:  [Sénégal] Ousmane Sonko: Dans la peau de Dominique Strauss-Kahn

Heureusement, en dépit de quelques blessures mineures, des pertes de chaussures et de téléphones, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer. Cela aurait pu produire un chaos dans cette grande bousculade avec les piétinements de la foule. Les Gabonais avertis se sont ricanés devant les vidéos publiées sur la toile. « Qui vous a envoyé ? », ironisaient certains internautes.