Le procès de Christian Patrichi Tanasa, l’ex ADG de la GOC a délié les langues et a permis de lever les boucliers sur la mafia financière installée au sommet de l’État. Les hauts cadres puiseraient de l’argent dans les comptes publics comme de l’eau au marigot sans compter.

Lors de l’audience du mardi 19 juillet, la Cour a invité Christian Patrichi Tanasa à décliner son salaire et à justifier ses nombreux biens. Tanasa a déclaré percevoir 20 millions par mois. Il s’est justifié ensuite en disant qu’au delà de son salaire mensuel de 20 millions, il recevait également des bonus.

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Il a également ajouté que le Président de la République avait instauré une prime spéciale à ses collaborateurs issue des recettes pétrolières. De l’argent public partagé entre bons amis. Gabegie !

  • Brice Laccruche Alihanga (BLA), ancien Directeur de Cabinet du Président de la République : un milliard cinq cent mille FCFA
  • Noureddin Valentin Bongo, ancien Coordonnateur des Affaires Présidentielles : un milliard cinq cent mille de FCFA
  • Noel Mboumba, ancien Directeur Général de Sogatra : quatre cents millions de FCFA
  • Christian Patrichi Tanasa, ex Administrateur Directeur Général de la GOC : quatre cents millions de FCFA
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Nul ne sait sur quelle base cette prime a été instaurée, ni les conditions de sélection des bénéficiaires. Une seule chose est sûre, cependant, il s’agit des amis proches de la Présidence de la République. On n’ose même pas imaginer ce qu’Ali Bongo Ondimba perçoit lui-même en sa qualité de chef de la mafia financière à la Gabon Oil Company. Laquelle mafia qui a également servi à financer les activités politiques de son Parti Démocratique Gabonais (PDG).

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