Le procès de Christian Patrichi Tanasa, ex Administrateur Directeur Général (ADG) de Gabon Oil Company (GOC) s’est ouvert ce lundi et s’achève ce mercredi. Il est poursuivi pour détournement de fonds et sponsoring, entre autres. Au cours de la deuxième journée de la session criminelle spéciale pour étudier les chefs d’accusation dans le fond, le nom d’Arnaud Engandji est revenu à plusieurs reprises en sa qualité d’ancien Directeur de ladite société.

Appelé à barre pour répondre des faits qui lui sont reprochés, Patrichi Tanasa a fait des révélations tonitruantes sur la gestion scabreuse de la GOC révélée par un audit qu’il a commandité dès son arrivée à la tête de l’institution. Me Anges Nzigou Kevin, l’un de ses avocats, a fait observer à la Cour que lorsque son client est arrivé à la tête de la GOC, il a trouvé un « trou » de 42 milliards de francs CFA. « Mais le juge d’instruction n’a jamais daigné en savoir plus sur les sorties de cet argent », déplore SOS Prisonniers Gabon présent à la l’audience du 19 juillet.

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La Défense s’est ensuite interrogée sur cet omerta entretenu à une certaine époque de la gestion de la GOC. Par ailleurs, le nom d’Arnaud Calixte Engandji a été « abondamment cité » au cours de ce procès en sa qualité d’ancien responsable de la Gabon Oil Company. Cependant, il n’a jamais été entendu sur l’affaire de 42 milliards volatilisés dans les caisses.

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Le prévenu ajoute que sous l’ère Engandji, la GOC avait signé un contrat pour soutenir les actions du Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE). Mais un jour, il reçoit le coup de fil de Jessye Ella Engonga, l’actuel Porte-parole de la Présidence de la République pour lui dire de « soutenir la Première Dame dans le cadre de ce contrat ». Quelque temps après, c’est Ike Ngouoni Aila Oyouomi qui lui a téléphoné pour le même sujet.

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Il raconte qu’à la suite, de ces échanges téléphoniques, il a rencontré le Directeur de Cabinet du Président de la République, Brice Laccruche Alihanga qui lui a confirmé que la Première Dame avait besoin de cet argent pour sa fondation. « C’est ainsi que j’avais débloqué 400 millions pour elle », conclut-il.


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