Le procès de l’ancien Administrateur Directeur Général de la Gabon Oil Company (GOC) Christian Patrichi Tanasa et deux de ses co-accusés, Jérémie Ayong Nkodje Obame et Geaurge Carelle Ndemengane Ekohundi s’est ouvert le 18 juillet 2022 devant la cour criminelle spéciale de Libreville. Pendant son audition à la barre, l’ex ADG de GOC a cité la Présidence de la République et la Fondation Sylvia Bongo comme les principales bénéficiaires de ces détournements.
Le procès de l’ancien Directeur Général (ADG) de Gabon Oil Compagny (GOC), la société nationale des hydrocarbures Christian Patrichi Tanasa, s’est ouvert ce lundi 18 juillet. Incarcéré depuis le 28 novembre 2019 dans la cadre d’une opération dite « mains propres », il a fait des révélations très troublantes lors des deux premières journées d’audience sur la destination des sommes d’argent qu’on l’accuse d’avoir détourné.
À l’ouverture de la session criminelle spéciale ce lundi, la Cour lui a demandé pourquoi, en une année, il a payé 2,4 milliards de francs CFA sous forme de dons, mecenats et sponsoring ? Il a répondu laconiquement que « C’était les instructions de la Présidence de la République ». La Cour lui a demandé pourquoi il n’a pas désobéit à ces ordres. Après un court moment de silence et la reformulation de la question, il a répliqué: « Si j’avais dit non, mon séjour en prison aurait intervenu plus tôt ».
Ce mardi 19 juillet a marqué le deuxième jour du procès prévu s’achever demain, mercredi. Lors de cette journée, la Cour a interrogé Patrichi Tanasa sur le fond des faits qui lui sont reprochés. Le prévenu aurait cité Sylvia Bongo Ondimba, la Première Dame du Gabon et tous les « grands types » du pays comme les bénéficiaires de ces décaissements.
À l’écoute de ses déclarations, la salle a commencé à applaudir. Les assistants et principalement les proches du mis en examen ont été évacué de la salle. Une source présente au tribunal ce jour corrobore les faits : « Il a dit que les décaissements étaient en faveur de la Fondation de la Première Dame et qu’elle demandait à ce qu’il s’exécute simplement auquel cas, il serait incarcéré ».
En espérant que la dernière journée de l’audience fera toute la lumière sur cette affaire de détournement de plus de 85 milliards, les Gabonais sont dans l’attente du verdict de la Cour. Beaucoup de personnes sont portées aux hautes fonctions de l’État, alors qu’ils sont en réalité des pions des personnes malveillantes tapis dans l’ombre.
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