Située à la Sorbonne, avant la Gare Routière dans le 3e arrondissement de Libreville, l’Unité Spéciale d’Intervention (USI) créée pour être plus proche des populations brille depuis quelques années par des actes de racket et d’abus de pouvoir en tout genre, reléguant ainsi sa mission originelle au second plan.
Peu d’années avant même la survenance de la pandémie de Coronavirus et avec l’instauration de la fermeture des bars à 21 heures 30, l’Unité Spéciale d’Intervention (USI) faisait déjà de ses patrouilles nocturnes une activité génératrice de revenu. Certains policiers ripoux, encouragés par leurs supérieurs cupides, n’hésitent pas à abuser de leur autorité sur les tenanciers des débits de boissons, même ceux qui sont en règle.
Ce lundi soir un peu après 21 heures, un camion de l’Unité Spéciale d’Intervention (USI) immatriculé 30 – 150 a sillonné les quartiers populaires du 3e arrondissement où les agents, visiblement affamés à cette période du mois, ont perpétré des actes de racket, d’intimidation et de saisie des appareils dans plusieurs débits de boissons.
Leur mode opératoire : ils font des descentes musclées dans les commerces, menacent les tenanciers et lorsque leur cupidité n’est pas satisfaite par des pots-de-vin, ils emportent avec eux des appareils de musique ou autres objets nécessaires au fonctionnement de l’activité pour obliger le propriétaire à se rendre le lendemain à leur base pour négocier. C’est un comportement hérité de leur collègues chargés de réguler la circulation qui n’hésitent pas, eux-aussi, à confisquer le permis et documents affairant à la circulation du véhicule quand on ne leur donne pas un « coca ».
À Belle-Vue 2, par exemple, les occupants du camion immatriculé 30 – 150 ont fait irruption dans un maquis appartenant à un jeune gabonais qui faisait les comptes avec la gérante, musique arrêtée et porte entrouverte. Ils ouvrent grandement la porte croyant trouver des clients. Ne trouvant personne, toute honte bue, l’un d’eux va ordonner à son subalterne de prendre l’enceinte bluetooth.
La gérante tente avoir de leur faire comprendre que la musique était déjà arrêtée depuis quelques minutes. Décidé à en tirer profit de la situation, l’agent véreux va déclarer « Mais pourtant le baffle chauffe encore ». Ce sont certainement des techniques d’intervention enseignées pendant la formation. Une enceinte qui joue toute la journée, c’est normal qu’elle chauffe encore quelques minutes après.
Paradoxe ! Lorsque les citoyens ont besoin de leur intervention au quotidien, ils prétextent ne jamais avoir le carburant. Mais, si c’est pour aller gazer les étudiants et les retraités ou patrouiller pour extorquer de l’argent aux tenanciers des débits de boissons, ils ont le carburant à foison. C’est un argent qu’ils reçoivent sans délivrer de reçu et qu’ils se partagent entre eux pour assumer les charges familiales parce que la grande partie de leurs salaires est déjà hypothéquée dans les prêts avec intérêts.
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