Le journaliste d’investigation gabonais en France, Jonas Moulenda est victime d’un empoisonnement par voie cutanée à Paris le 4 mai dernier. Aujourd’hui des examens médicaux complémentaires ont confirmé ce qui n’était encore qu’un soupçon. Il raconte sa mésaventure, désigne ses bourreaux et donne ses dernières volontés au cas où …

« JE LUTTE CONTRE UN REDOUTABLE POISON

Chers amis,

Je vous écris ces lignes dans la quiétude amère de ma chambre d’hospitalisation. J’aurais aimé m’adresser à vous par vidéo pour trouver la catharsis dans la parole, mais je ne suis pas en mesure de le faire. Car, je suis très mal en point.

Ma santé s’est dégradée depuis vendredi soir. Tout est parti d’un bref passage à Paris pour la signature de mon contrat d’édition. Avant de reprendre le chemin de retour, j’ai fait une halte à la gare du Nord pour chercher le chargeur de mon téléphone.

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Alors que je longeais à pied le boulevard de Magenta, j’ai été subito bousculé par deux individus d’origine africaine, qui semblaient jouer à se poursuivre. Celui qui était devant tenait à sa main droite une canette de Coca-Cola, visiblement ouverte.

Lors de la bousculade, le porteur de canette m’a versé intentionnellement, j’en suis persuadé, le contenu de la sa boîte au niveau de la nuque et à l’épaule droite. Il s’est immédiatement confondu en excuses. Ayant banalisé les faits, j’ai fait comme si de rien était.

Après ma course, j’ai commencé à ressentir des picotements au niveau de la nuque et de l’épaule. Alors, j’ai marqué un arrêt sur une aire de repos de la A1 pour asperger d’eau les endroits où le fameux liquide m’avait touché. Mais le malaise s’est amplifié avec des vertiges, brûlures, toussotements, étouffements et plus tard une hémorragie nasale intermittente.

Le premier traitement prescrit par mon médecin ayant tourné court, j’ai été obligé de revenir à l’hôpital ce matin. Les examens sanguins réalisés ont mis en exergue la présence dans mon sang des substances neurotoxiques. J’ai demandé à être évacué en Allemagne ou en Suède pour me tirer d’affaire.

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Aux autres résistants qui constituent une réelle menace pour le régime Bongo-Valentin, je recommande l’achat du charbon végétal. C’est un antipoison efficace. Comme avant chaque sortie, je l’avais pris avant le voyage de Paris. Tout compte fait, il aura atténué les effets nocifs du poison versé sur moi.

Je ne m’embarrasse pas d’interrogations : je sais que c’est un coup savamment préparé par Ali BONGO, Sylvia BONGO, Nourredin BONGO et Ismaël OCENI. Si j’en sors vivant, le combat connaîtra une autre intensité. Si je trépasse, continuez la lutte. Ne reculez pas !
Je vous aurai précédés pour vous ouvrir le chemin et vous laisser une place à mes côtés.

Que Dieu veille sur le Gabon !

Jonas MOULENDA »

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