Après avoir acté la dépénalisation de l’homosexualité en juin 2020, les députés gabonais pourraient bientôt voter pour la dépénalisation voire la légalisation des « placements » sexuels suite au démantèlement de l’un des plus grands réseaux nationaux de prostitution qui implique les barons du système.

En déphasage avec les us et les coutumes du pays, le Parlement gabonais a, contre toute attente, adopté le 29 juin 2020 le texte dépénalisant l’homosexualité. Une initiative du Parti Démocratique Gabonais (PDG) qui avait d’ailleurs menacé de sanctions ses députés qui voteraient contre ce projet de loi.

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Aujourd’hui, le Gabon fait face à un nouveau scandale de mœurs. Il s’agit notamment des « placements », un fléau qui gangrène la société gabonaise. C’est un réseau de vente de services sexuels contre une rémunération ou des avantages en nature. Ce phénomène concerne aussi bien les jeunes filles sans emploi, les étudiantes que les femmes d’affaires ou encore les fameuses « influenceuses » web.

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Devant les proportions inquiétantes que prend désormais le phénomène dans la sous-région et au-delà, les activistes Stéphane Nzeng et Yann Ndong, dit le Bandecon en Chef ont conjointement lancé, il y a deux semaines, une campagne pour démanteler les différents acteurs de ce grand réseau de dépravation de mœurs à écho international. Des cadres de l’administration, des leaders politiques et même les élus locaux et nationaux y sont impliqués .

Pour éviter les sanctions pénales aux protagonistes éclaboussés par ce scandale, les législateurs gabonais, à l’initiative de l’Éxécutif, pourraient bientôt se pencher sur un nouveau projet de loi visant à dépénaliser les « placements », en particulier, et la dépravation des mœurs, en général au nom de l’évolution des mentalités. Ça se susurre encore dans les hautes sphères. Les arcanes politiques étant impénétrables aux non initiés, l’opinion publique et la société civile pourraient être prises de cours.

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