Les agents publics de l’Etat pourraient désormais prendre la retraite à 62 ans et non plus 60 ans comme c’est le cas actuellement. Une proposition qui contraste fortement avec l’étude du Programme des Nations Unies pour le Développement (UNDP) qui établit l’espérance de vie à la naissance de de 63,4 ans dont 61,2 ans pour les hommes.

Acculé par la masse des dépenses du système des pensions et retraites de plus en plus grandissante avec le nombre de cotisants actifs de moins en moins important du fait de la fermeture de la fonction publique, entre autres, le gouvernement pourrait bientôt porter à 62 ans l’âge de la retraite pour faire travailler les actifs plus longtemps et profiter peu de leur retraite.

Cette proposition émane de l’étude actuarielle du système des pensions et retraites réalisée par le cabinet Finactu à l’initiative du gouvernement. Le conseil d’administration du Centre de Pension et Prestations Familiales (CPPF) s’est tenu le 24 mars dernier pour passer en revue l’ensemble des propositions faite par le cabinet d’étude.

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Parmi les recommandations, l’on peut noter en plus de l’augmentation de l’âge du départ à la retraite, l’augementation du taux de cotisation des agents publics passant ainsi de 6 à 7%. De plus Finactu propose également l’augmentation de la contribution de l’Etat-employeur de 15 à 18%, mais aussi la diminution du taux de rémunération de l’annuité de 2 à 1,8%.

Avec ces recommandations, le cabinet d’étude assure que les pouvoirs publics pourront assurer les paiements des retraites pour les 50 prochaines années et ainsi faire baisser les tensions sociales y relatives. « Cette étude actuarielle est une étude prospective qui permet de voir sur horizon assez long si notre système de retraite est soutenable » ont soutenu les autorités.

Cependant, selon une étude démographique réalisée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (UNDP), « La population gabonaise est essentiellement jeune (54,6% ayant moins de 25 ans). Elle compte 48,4% de femmes, avec un indice synthétique de fécondité de 4,2 enfants par femme. L’espérance de vie à la naissance est de 63,4 ans (66 ans pour les femmes et 61,2 ans pour les hommes). » Ces données peuvent être revues à la baisse au regard des conditions sociales actuelles.

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Si cette proposition est acclamée par les fonctionnaires qui veulent travailler plus longtemps pour se rattraper dans la préparation de leur retraite, d’autres, en revanche, y voient une façon de « tuer » les salariés au travail pour qu’ils profitent finalement moins de leur repos.

En réalité, prolonger durée d’activité des travailleurs ne résout aucun problème mais, en crée plutôt deux :

  • La gériatrisation de l’administration gabonaise avec un risque de retrouver des fonctionnaires séniles et grincheux qui ne comprennent pas forcément les évolutions professionnelles et les nouveaux outils de productivité en entreprise.
  • L’augmentation du chômage chez les jeunes. En effet, pour recruter au sein de la fonction publique, à défaut de créer de nouveaux postes budgétaires, des postes doivent se libérer et le départ à la retraite constitue l’une des méthodes bien connues. Ajouter 2 ans au lien d’en retrancher sur l’âge du départ à la retraite va renforcer le chômage juvénile.
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Travailler 62 ans pour ne profiter de sa retraite que quelques mois sinon pas du tout à cause de la mort inéluctable serait-ce la stratégie développée par l’État gabonais pour réduire les effectifs des retraités du Gabon et apaiser les tensions naissantes au sein de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) avec ?


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