Le scandale de pédocriminalité qui secoue la sphère du sport gabonais a atteint des proportions inquiétantes que certains barons auteurs et complices de ces crimes se sentent désormais menacés. Pour gagner la face, ils font recours à la manipulation pour diviser l’ANFPG et fragiliser son combat pour la justice.

En effet, pour discréditer le combat de l’Association Nationale des Footballeurs Professionnels du Gabon (ANFPG) aux côtés de Romain Molina et ralentir l’action de la justice, Stéphane Nguema, ancien Secrétaire Général de l’ANFPG accuse son Président Rémy Ebanega d’avoir ourdi un plan pour ternir la réputation de Pierre Alain Mounguengui, Président de la Fédération Gabonaise de Football (Fégafoot), par ailleurs proche de Patrick Assoumou Eyi (Capello) pour que celui-ci soit suspendu de ses fonctions par la FIFA. Une déclaration tirée par les cheveux qui laisse plutôt penser à une manipulation de l’opinion à l’approche du renouvellement du Comité Exécutif de la Fégafoot.

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« […] j’ai été surpris d’être abordé, il ya quelques mois, par mon président Rémy Ebanega pour soi-disant faire exploser une bombe dans le football gabonais. Il fallait que je quitte le pays avec ma famille pour un asile doré. En échange, il fallait faire un faux témoignage comme une victime de Capello pour donner plus de légitimité à ce débat », a-t-il déclaré lors d’un point de presse ce lundi.

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Il poursuit, « Malgré tous les griefs que je peux faire au bureau sortant de la Fégafoot, Dieu seul sait que j’en ai, ma conscience ne m’aurait pas permis de commettre un tel crime pour des intérêts personnels. Je suis gabonais et il était question de mon pays ». Ce discours semble et peu convaincant dans son ensemble. Si manipulation, il y a, ce serait celle des dirigeants de la Fégafoot qui souhaitent redonner leur image pour gagner les élections à venir.

L’étau se resserre désormais autour des « gros poissons » impliqués de près ou de loin dans le scandale de pédocriminalité dans le sport gabonais. Après l’arrestation de Patrick Assoumou Eyi et compagnie, les maillons les plus influents de la chaîne auraient-ils approché Stéphane Nguema, Secrétaire Général de l’Assocition Nationale des Footballeurs Professionnels du Gabon (ANFPG) d’alors pour lui faire des propositions et le monter contre son Président et ancien coéquipier Remy Ebanega ? C’est possible !

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Toutefois, si les faits de pédocriminalité dans le sport gabonais ont été exagéré (ou non), les victimes, elles, sont vraies et se compte par millier. Le phénomène remonte à plusieurs décennies en arrière. Romain Molina, journaliste d’investigation à The Guardian détient un nombre important de témoignages à charge contre les auteurs de ces crimes dont certains intouchables courent encore les rues.