On se demande bien d’où vient la guigne dans laquelle la sélection gabonaise de football est empêtrée jusqu’au cou enchaînant défaites et humiliations à l’extérieur comme à domicile. Eh bien … l’essence même de cette « poisse footballistique » remonte aux origines du football gabonais.

L’historique du football gabonais

En 1897, Owandault Berre introduit le football au Gabon. Le premier match organisé au Gabon a lieu le 27 novembre 1927 dans le quartier Glass. Quand Berre meurt le 4 août 1928 à 31 ans, le père Lefèvre prit le relais pour propager le football au Gabon. Le succès fut au rendez-vous et rapidement le Gabon compta de bons éléments. Augustion Chango fut même appelé dans l’équipe de l’AÉF à Brazzaville. De retour au Gabon, il s’investit dans l’organisation du football. Il crée la Ligue et la Fédération Gabonaise de Football en 1962 et baptise la sélection nationale de football « Azingo National ».

Le sang de l’iguane

La sélection gabonaise de football a été baptisée « Azingo » en référence à un lac de 12 mètres d’altitude situé à proximité de Nzoghi, dans le Moyen-Ogooué (Gabon). Après une « ère de gloire » éphémère, l’Azingo National a entamé des déboires éternels consacrant ainsi sa descente aux enfers. Les autorités sportives ont compris plus tard, bien trop tard d’ailleurs, que dans un dialecte local, « azingo » signifie malheur, malchance, mauvaise augure, bref … ça renvoie à l’expression endogène « sang de l’iguane ».

La malchance, cet Aoussarabia …

En 2000, ils changent d’appellation et « Azingo » devient donc « Les Panthères » pour tenter de conjurer la malchance caractérisée par une série de défaites enregistrées depuis lors. Trop tard ! La malchance est comme l’Aoussarabia, son parfum est très tenace. Pour que la sélection gabonaise connaissance sa gloire d’antan, il faut une restructuration complète du sport gabonais en initiant sa dépolitisation et la priorisation de l’intérêt de la nation au-dessus des gains matériels et financiers car le football gabonais est un gouffre à sous qui ne crée aucune valeur ajoutée.

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