Dans une « demeure souterraine », en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ils n’ont jamais vu directement la source de la lumière du jour, c’est-à-dire le soleil, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu’à eux. Des choses et d’eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos. Pourtant, « ils nous ressemblent », observe Glaucon, l’interlocuteur de Socrate.
Que l’un d’entre eux soit libéré de ses chaînes et accompagné de force vers la sortie, il sera d’abord cruellement ébloui par une lumière qu’il n’a pas l’habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l’on veut lui montrer. Alors, « ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure » ? S’il persiste, il s’accoutumera. Il pourra voir « le monde supérieur », ce que Platon désigne comme « les merveilles du monde intelligible ». Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n’est qu’en se faisant violence qu’il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d’imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : « Ne le tueront-ils pas ? »
Comme ces habitants de la caverne, beaucoup de personnes vivent depuis longtemps dans le mensonge, l’ignorance et les dogmes. Ils se sont accoutumés à l’obscurité de la caverne. Toute vérité, toute connaissance du monde extérieur cause systématiquement un inconfort. Alors que très peu se surpassent, sortent de la caverne et ouvrent les yeux pour affronter la lumière du jour, d’autres encore plus faibles d’esprit, préfèrent demeurer dans les ténèbres auxquelles ils se sont accommodés. Ceux qui en sortent et qui reviennent raconter la vraie vie à l’extérieur sont taxés de menteurs, calomniateurs voire blasphémateurs.
Galilée, un savant astronome italien, a vecu une expérience similaire. Condamné à perpétuité par les Chrétiens durant l’Inquisition parce qu’il a déclaré que « la terre tourne », il est mort en détention le 08 janvier 1642. Comme lui, beaucoup d’autres personnes ont été et sont accusées et condamnés à tort parce qu’ils sont sortis de la caverne et on décidé de relater aux autres qui sont restés dans la caverne le vécu du monde extérieur. Retenez ceci: si la vérité blesse, c’est que le mensonge tue.
Mahatma Gandhi l’a si bien dit: « Une erreur ne devient pas vérité parce que tout le monde y croit, pas plus qu’une vérité ne peut devenir erreur lorsque personne n’y adhère. » Osez penser différemment. Sortez des sentiers battus, des canevas préétablis. Innovez, explorez, tentez une nouvelle approche, sortez de la norme. Ne vous laissez pas contenir par des dogmes et des doctrines qui ne peuvent faire l’objet d’une réflexion intelligente ou d’une critique sans être taxé de tous les qualificatifs dépréciatifs.
En savoir plus sur Funny Gabon
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Commentaires récents