Alors qu’Ali Bongo Ondimba a inauguré ce vendredi 22 octobre 2021, un complexe scolaire flambant neuf baptisé « Béret Vert Sylvia Bongo Ondimba » pour abriter les enfants des militaires de la Garde Républicaine, certains établissements grand public dont la livraison a été annoncée par le Ministère de l’Éducation National sont encore en travaux plusieurs semaines après la rentrée des classes.

En effet, dans une communiqué N°1072 du 22 septembre 2021, le Ministère de l’Éducation Nationale, par son Secrétaire Général Théodore Koumba annonçait la livraison de cinq (5) nouveaux Collèges d’Enseignement Secondaire (CES) pour le compte de l’année scolaire 2021-2022.

Lire aussi:  L'éducation n'est pas une « activité essentielle » selon Rose Christiane Ossoouka et sa bande

Plusieurs semaines après, certaines structures d’enseignement public telles que le Complexe Scolaire d’Awendjé situé en face du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises sur la voie qui mène à Oloumi, ne sont toujours livrés alors que les cours étaient censés commencer depuis le 27 septembre.

En réalité, il s’agit des bâtiments devant abriter le centre commercial des ressortissants Libanais et Mauritaniens négociés par l’État pour servir de CES. Les espaces prévus pour accueillir les baies vitrées sont peu à peu remplacés par des briques et depuis lors, une pancarte du ministère à été implantée sur le site.

Lire aussi:  ANBG: Le paiement des bourses de mars 2021 renvoyé à une date ultérieure ... peut-être jamais (?)

De passage sur les lieux pour constater la mise en service de l’infrastructure, Eric Otsétsé et Christian Bernard Rekoula ont dénoncé une école à deux vitesses. « D’un côté une école moderne construite avec l’argent du contribuable pour les enfants des militaires qui assurent la pérennité du régime en place et de l’autre côté, une école publique censée abriter les enfants des gabonais lambdas », a déclaré Eric Otsétsé, qui se décrit comme un citoyen humble au service des Gabonais.

Lire aussi:  Creol insulte le système éducatif gabonais parce que son fils apprend en banlieue camerounaise

« Des magasins des ressortissants Libanais qu’on bricole pour en faire des écoles », a-t-il affirmé dépité par la situation de l’éducation au Gabon.