La Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) a émis ce mardi 26 octobre 2021 une alerte sur la dangerosité potentielle du jus de pomme de marque Cérès. Elle a appelé au retrait du produit de toutes les surfaces de vente et invite les consommateurs à plus de vigilance. Un avis moqué par les Gabonais.
La DGCC dans sa mission de sécurisation des consommateurs s’engage à garantir la sécurité physique et la santé des consommateurs par l’intervention sur tous les produits alimentaires et industriels et à tous les niveaux (production, importation, distribution) ainsi que sur les services ; le suivi des indices de dangerosité et des alertes des produits en relation avec d’autres États et organismes. À cet effet, elle dispose d’un Laboratoire Contrôle Qualité situé dans la commune d’Owendo.
Dans son avis au public datant du 26 octobre pourtant rappel des jus de pomme 100% de la marque sud-africaine Cérès, la DGCC a indiqué que le « produit est nocif pour la santé à cause d’un niveau élevé de patuline, supérieur au seuil légal de 50 parties par milliard selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). » La patuline est une mycotoxine que l’on retrouve pour la plupart dans les fruits pourris et qui peut causer des nausées et des troubles gastro-intestinaux avec vomissements.
De nombreux internautes gabonais ont tout de suite réagi. Ils ont tourné en dérision cette sortie de l’instance de régulation des produits de consommation fustigeant notamment l’inefficacité de son laboratoire jugé sous-équipé. Pour beaucoup d’entre eux, la DGCC n’aurait réalisé aucune analyse pour déterminer le niveau de dangerosité du produit. Elle aurait simplement suivi les déclarations des lanceurs d’alertes étrangers et ont emboîté le pas à d’autres pays tels que le Congo et le Cameroun qui ont déjà interdit la consommation de ce produit pour les mêmes raisons.
Par ailleurs, les consommateurs gabonais décrient principalement le fait que des analyses n’ont jamais été réalisés sur certaines boissons bon marché telles que Top, Pop, Tropic ou même Trix bien fournies en édulcolorants, en arômes artificiels et en conservateurs nocifs pour l’organisme humain. Aussi, estiment-ils, la qualité de l’eau de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) mérite également d’être interdite à la consommation car « le risque de choper une gastro-entérite est encore plus grand ».
En plus d’avoir une coloration blanchâtre voire grisâtre, l’eau du robinet présente des dépôts des impuretés au fond du récipient au bout de quelques heures. On a pas besoin d’un microscope ou d’un laboratoire pour s’en rendre compre. La sécurité des consommateurs ne devrait pas être sélective car la santé publique en dépend.
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